Suite des aventures du toujours très classe Peter Kersten avec une sortie sous son pseudo techno : Sten. The Essence, tel est le titre on ne peut plus évocateur qu'il a choisi pour ce recueil de neuf morceaux, produits avec une idée bien précise en tête : rendre hommage à la techno originelle de Détroit tout en gardant l'esprit minimaliste allemand.
Un programme qui promettait beaucoup, surtout à la suite de ses récents maxis Squares et surtout Way to the stars. Ce dernier titre constitue d'ailleurs sans hésiter le meilleur moment de l'album. On y trouve une deep techno d'un classicisme absolu, à mi-chemin entre Jeff Mills et Carl Craig. Sauf que notre esthète de la nappe y ajoute sa patte personnelle, en y incorporant son légendaire sens de la mélodie ainsi que quelques éléments électronica bienvenus.
Malheureusement les autres morceaux ne sont pas du même acabit. En effet, malgré de belles prouesses hypnotiques (Unknown faces, city of dust) et un (bon) goût pour les ambiances abyssales, The Essence déçoit quelque peu. Peut-être parce que notre ami teuton nous a habitué à frôler l’excellence sur ses dernières sorties. Mais plus sûrement aussi parce que l‘album marque à certains moment le pas et souffre d’un déficit d’âme.
Bien sûr l’ensemble n’est pas foncièrement mauvais, mais on était en droit d’attendre plus de Mr Kersten, dont on préféra finalement son projet house Lawrence. Un disque qui sonne comme un classique mais qui n’en est pas un. Dommage.
Chroniqué par
Fabien
le 12/09/2008