A la tête de son quartette, Daniel Levin gravait en 2006 un second album pour HatOLOGY : Blurry, qui applique, entre autres, ses vues de musique de chambre au jazz d’Ornette Coleman et de Charlie Parker.
Deux reprises, donc : Law Year et Relaxin’ With Lee, avec lesquelles le violoncelliste impose une texture sonore dense et délicate, née du mariage de mouvements d’archets appuyés et des résonances du vibraphone de Matt Moran, disposant des strates décoratives pour permettre ensuite aux musiciens d’intervenir comme bon leur semble.
Ailleurs, Nate Wooley expose les facettes multiples d’une pratique interne de la trompette sur un autre emportement de Levin (Improvisation II), le leader mène sur un gimmick de contrebasse dont se charge Joe Morris une charmante progression cinématographique (Untitled). Et lorsqu’il arrive au groupe de sonner précieux (209 Willard Street Jazz), c’est pour rapidement rectifier le tir, et revenir plus efficacement encore à la défense d’une musique singulière d’où filtrent des audaces baroques.
Chroniqué par
Grisli
le 29/01/2008