(Em)Porté par le saxophoniste
Jean-Luc Guionnet et le violoniste et pianiste
Dan Warburton,
Return of the New Thing adressait en 2005, avec
Crescendo, un hommage créatif aux figures anciennes de la
Nouvelle Chose.
Lentement ouverte,
35’31 combine ensuite un free chargé sur lequel
Guionnet et
Warburton (au piano) excellent, insistants, répétitifs ou fulgurants, et quelques plages plus calmes, qui convoquent un drone sorti d'un violon ou une note répétée par la contrebasse de
François Fuchs.
Plus balancé encore,
25’11 dispose le piano en retrait pour permettre au soprano des fulgurances remarquables, avant que le groupe ne s’adonne à un swing échevelé, qui ramasse, aidé par la précision du batteur
Edward Perraud, les intentions expérimentales pour les présenter plus nettement. Exigences plus présentables, mais toujours aussi efficaces.
Dans les pas de l’œuvre (trop courte, en leader) de
Sunny Murray,
Return of the New Thing a prouvé avec
Crescendo l’acuité d’un discours qui aurait tenu, chez d’autres, de l’appropriation illégitime.
Chroniqué par
Grisli
le 15/06/2007