Sous le nom de Fursaxa, Tara Burke, fleurs dans les cheveux et sur robe longue, signe cette année Alone in the Dark Wood, sixième album témoin d’une quête musicale inaugurée en 1999 et saluée, entre autres, par Thurston Moore ou Acid Mothers Temple.
Pour ce faire, elle aura dû arrêter de mâcher des herbes longues comme le bras pour s’emparer de diverses sortes de guitare, flûtes et percussions, et défendre un univers le plus souvent éthéré, folk personnel soumis aux illusions nomades et aux hallucinations provoquées par la faim que connaît celui qui s’entiche d’une alimentation essentiellement basée sur la racine.
Alors, les frêles vocalises s’installent sur un bourdon inquiet (Lunaria Enters The Blue Lodge, Black Haw), une guitare désaccordée se charge comme elle peut de la rengaine que répète Alone In The Dark Wood, des imprécations de suppliques lointaines traînent leur Américaine jusqu’aux rivages de l’Inde (In The Hollow Mink Shoal, The Bells of Capistrano).
Provoquant la rencontre en forêt de News From Babel et de Stephen Micus, Fursaxa réalise dans les airs ce que Castanets avait réussi à faire au sol, soit : construire un album singulier aux marges d’une scène néo-folk insipide.
Chroniqué par
Grisli
le 02/04/2007