A l’aide d’électro-aimants et de moteurs minuscules, Cor Fuhler tire de l’intérieur de son piano les éléments improvisés qui formeront Stengam.
Souvent percussive (allant jusqu’à évoquer l’usage d’un steel-pan ou de tymp-toms), l’approche de Fuhler met rapidement au jour quelques mondes parallèles faits de bourdons électriques, de sifflements de cordes, d’effets de masse et de leurs résonances.
Développant ici un univers proche du Neroli de Brian Eno (North-South), Fuhler se montre ailleurs davantage soumis aux tensions, distribuant quelques notes vibrantes sur le référent d’une corde qui grésille (Ferrous), ou mesurant le long de Stengam les conséquences sur l’ensemble d’oscillations apaisantes. Pour bâtir, au final, une œuvre concrète transcendée par l’instinct.
Chroniqué par
Grisli
le 28/03/2007