Parallèlement aux travaux qu’il délivre sous le nom de Zonk’t, le musicien Laurent Perrier présente un autre de ses projets personnels – Pylône - via la sortie sur son propre label d’un précis d’élaborations électroniques sourcilleuses.
Après avoir œuvré à une construction aléatoire opposant des masses imposantes à des clics à possibilités rythmiques (Equation Part 1), Perrier n’en finira pas de redéfinir les aboutissants escomptés de ses expérimentations : nouvelles masses en déroute et cliquetis le long d’une pièce atmosphérique questionnant la stéréo (Look Part 3), lignes sonores passées en transformateurs et étirées jusqu’au larsen (Line 4), accumulations de projets avortés hésitant entre râles suspects et aigus minuscules (Echo).
Transmission, quant à elle, suit sur plus de 25 minutes le parcours d’une idée impossible à abandonner, qui évoluera au contact de tressaillements électroniques, de nappes décoratives tout à coup maltraitées, et de passages en rouages ténébreux, pour paraître n’avoir affaire que du côté d’une ambient inquiète.
S’il aurait sans doute gagné à ne pas toujours respecter les contours d’une production sur-léchée, Black Grains n’en reste pas moins un essai très convaincant d’électronique expérimentale, d’expérience de physique aux allures engageantes.
Chroniqué par
Grisli
le 26/01/2007
