Si assurément les cousins d’outre Pyrénées ne sont pas légion au sein des producteurs électronique de renom, il semblerait pourtant que ceux qui parviennent à se démarquer nous offrent à chaque fois de petits bijoux, du dernier album du duo
Ferenc à ce
Dispositivos de mi granja signé
Alex Under.
C’est sur le réputé Trapez, division de Traum, que le producteur espagnol signe son premier long format, non sans avoir auparavant gratifié le velours des meilleurs dj’s d’un maxi déjà culte,
Las bicicletas son para el verano, sorti en 2005. Apportant un grand soin à la qualité des mélodies, s’évertuant à conférer à ses productions grâce et légèreté sans rien perdre de sa verve,
Alex Under nous offre une ballade champêtre dans un espace sensible, un détour vers de verts pâturages où badinage rime avec vagabondage. House dans son approche très soulful, techno dans son crescendo narratif mais minimaliste avant tout, ce
Dispositivos enflamme les jambes et les esprits, bouffée d’air chaud salvatrice alimentée de boucles trancey futées pour clubber en mal de grands espaces.
Malin dans sa construction, aguicheur dans ses sursauts mais efficace en tout temps, toute résistance s’avère vite inutile, le madrilène nous tient et diffuse, sourire en prime, une musique chaude et sensuelle qui vient charmer nos réceptacles sonores sans que l’on trouve à y redire : « l’école espagnole » en puissance ? a magical mystery tour hispanisant ? Sans doute un peu des deux.
Dispositivos de mi granja ravira sans nul doute amateurs pointus et néophytes en quête de passerelles vers le monde merveilleux des musiques électroniques, avec cette douce impression de se retrouver « en club à la campagne ». Délicieux.
Chroniqué par
Oropher
le 28/06/2006