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Takagi Masakatsu

: Journal for People



sortie : 2006
label : Carpark Records
style : Electronica

achat/téléchargement

Tracklist :
CD

01/ uter 1
02/ jfp
03/ uter 2
04/ piano
05/ kettle 1
06/ kettle 2
07/ kettle 3
08/ wonderland
09/ birdland
10/ aqua
11/ waltz
12/ salida del sol
13/ light song

DVD

01/ birdland
02/ light park #2
03/ pia #12
04/ ket

En écrivant son Journal for People, Takagi Masakatsu fait œuvre de cinéaste bien davantage que de musicien. S’inscrivant dans la lignée des grand « diaristes » du cinéma expérimental américain (Jonas Mekas et Nathaniel Dorski en tête), Takagi Masakatsu a l’ambition d’arracher au temps qui passe quelques fragments d’éternité transitoire – beau projet paradoxal qu’il livre en deux parties ici.

Un CD d’une part, qui regroupe ses compositions musicales, un DVD d’autre part, collection de petits films expérimentaux au plein sens du terme (c’est-à-dire qu’il ne s’agit jamais de clips mais de films à part entière), entreprise qui consiste à redonner (du moins à essayer) son sens au monde, au travers d’un ensemble de voyages, de pérégrinations aux cours desquelles il enregistre, audio et vidéo, le quotidien des gens. Artiste à plusieurs facettes, Takagi Masakatsu se veut un homme de la Renaissance – au vingt-et-unième siècle.

Sur le disque, il livre un ensemble de compositions comme autant de comptines digitales, une sorte de j-pop un peu moins kitsch et délirante que la moyenne retraitée en post-production. Piano et autres instruments acoustiques entonnent leurs ballades de manière tranquille, un peu lénifiante par endroit. Compositions agréables mais qui pêchent par excès de sentimentalité (on n’est jamais loin du Joe Hisaishi de la BO de L’Eté de Kikujiro de Kitano – on aime ou pas, impossible de ne pas admettre pourtant que cette bande-son est une guimauve dégoulinante de bons sentiments), les comptines de Takagi Masakatsu se lovent tranquillement dans les murs coulissants et les tatami de votre petite maison japonaise en bord du lac et ne risquent pas de bouleverser ni d’inquiéter votre quotidien – ni l’ensemble de la production digitale contemporaine.

Le DVD se trouve mieux adapté à ce projet : enregistrant les rencontres de passages, les lieux visités, Takagi Masakatsu livre ses visions dans une psychédélie séduisante, noir et blanc saturé plein d’arbres et d’arborescences (Birdland), compositions aqua-géométriques et fluides (Aqua) ou visions grandioses des ciels d’été (Salida del Sol), les films de Takagi Masakatsu , dans leur insignifiance, épousent parfaitement la trame des jours.

Un musicien dispensable mais un cinéaste recommandable, Takagi Masakatsu mérite le coup d’œil, à défaut de mériter le coup d’oreille.


Chroniqué par Mathias
le 07/05/2006

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