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Jimmy Lyons

: The Box Set (1/2)



sortie : 2003
label : Ayler records
style : Jazz

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Tracklist :
CD1
01/ Jump-up
02/ Gossip
03/ Ballad One
04/ Mr. 1-2-5 Street
05/ Jump-up #2
06/ Round Midnight

CD2
01/ Family
02/ Heritage I

CD3
01/ Heritage II (…)

Obnubilé par le jeu de Charlie Parker, le saxophoniste Jimmy Lyons excella sous licence hard bop avant d’être repéré, en 1960, par Cecil Taylor. Intégrant dans la minute l’Unit du pianiste, il servira plus que n’importe quel autre sideman cette formation à géométrie variable, profitant de quelques permissions pour mener en parallèle des projets plus personnels. C’est une sélection de ceux-là que The Box Set a choisi de présenter, le long de 5 CD regroupant des sessions enregistrées entre 1972 et 1985.

Septembre 1972, d’abord. Lyons mène son quartette dans le studio d’un autre saxophoniste, emblème de l’époque des Loft sessions new-yorkaises : Sam Rivers. Devant public, il engage son discours sur la voie d’un post bop altier, peu à peu conquis par les envolées iconoclastes du saxophone. Capables d’impulsions en lien direct avec celles appréciées de Monk (Round Midnight), Lyons s’autorise la dérive, et s’inscrit ailleurs dans une avant-garde proche de celle défendue par Coleman (Mr. 1-2-5 Street), ou dans une autre, plus personnelle – qui confronte un savoir-faire ancien et une déconstruction audacieuse (Ballad One).

Epris de dialogue, le saxophoniste tisse un lien privilégié avec le trompettiste Raphé Malik ; les deux hommes se partagent les solos avant de confectionner ensemble des imbrications délicates (Ballad One) ou un contrepoint furieux (Gossip). Echange impeccable, auquel Jimmy Lyons s’interdira le recours en juin 1975, au même endroit, lorsqu’il interprètera en trio trois de ses compositions personnelles.

Là, le saxophoniste se trouve seul auprès d’une section rythmique composée du bassiste Hayes Burnett (déjà là en 1972) et du batteur Henry Letcher. Assuré, son alto brave le schéma complexe de Family, embrasse les trente dernières années de l’histoire du jazz, évoquant ici l’agile phrasé de Parker, là, la mutinerie orchestrée d’Ayler. Sur ballast sombre, le saxophoniste développe son propos : faisant se succéder notes brèves et enchaînements déliés sur les pizzicatos affirmés de Burnett (Heritage I), ou préférant prendre la mesure d’une tension allant crescendo (Heritage II).

A suivre

Chroniqué par Grisli
le 15/03/2006

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