Croyez-le ou non, mais c’est avec l’album sur la platine que j’ai véritablement découvert
Arctic Monkeys. Certes, il y avait bien eu ce single,
I bet you look good on the dancefloor, quelques semaines avant, mais c’est tout. Je n’ai pas forcément cherché à me préserver, mais il se trouve que je n’ai pas non plus tenté de me procurer ces morceaux généreusement diffusés sur le net qui ont alimenté le buzz, que dis-je, la folie
Arctic Monkeys.
A l’heure des premiers comptes d’apothicaire (363 735 ventes en une semaine en Angleterre), à l’heure où
Arctic Monkeys est entré dans l’histoire (du NME, en tout cas) en devançant
Revolver des
Beatles dans leur classement des meilleurs disques britanniques de tous les temps (euh, rappelez-moi depuis combien de jours cet album est sorti ?), les singes de l’arctique n’ont plus rien à prouver (à leurs banquiers), et je sens bien que ma petite bafouille n’inversera pas le cours de l’histoire de la pop musique. Mais quand même, laissez-moi donner mon avis sur ce disque. A ce stade de ma chronique, vous devez croire que je vais prendre un malin plaisir à descendre cet album (c’est ce qu’ont choisi de faire Télérama et Magic, ca fait du bien à la ligne (éditoriale) de se défouler, c’est bien connu). Et bien en réalité, non. Cet album est honnête, plaisant même,quoiqu’un peu lassant sur la longueur.
Alors certes, on a un peu de mal à comprendre l’engouement disproportionné autour d’un groupe qui ne propose rien de bien nouveau mais soit, on ne boudera quand même pas notre plaisir à l’écoute de l’ultra efficace
I bet you look good on the dancefloor. De même,
Fake tales on san francisco sur lequel
Alex Turner fait traîner avec morgue ce chant caractéristique qui rappelle un autre british,
Mike Skinner de
The Streets (l’accent sans doute). Sur
Dancing shoes, les manches de guitares se déhanchent, la batterie nous fait de l’œil, et l’on se prend là encore au jeu. Le chant fêlé de
Turner fait mouche sur la ballade
Riot van. Le temps de reprendre son souffle (genre) voici venir
Red Light indicates doors are secured, l’un des titres les plus accrocheurs, avec
Perhaps vampires is a bit strong but… et ses breaks à répétition. Le reste est du même tonneau : efficace, énergique, on ne demande d'ailleurs rien d'autre.
Tant qu’on a pas de fourmis dans les jambes, dansons, les filles ! Mais après, il faudra quand même passer à quelque chose de plus sérieux.
Chroniqué par
Imogen
le 21/02/2006