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François Tusques

: Free Jazz



sortie : 1991
label : In Situ
style : Jazz

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Tracklist :
01/ Description automatique d'un paysage désolé 1
02/ La tour Saint-Jacques
03/ Description automatique d'un paysage désolé 2
04/ Souvenir de l'oiseau
05/ Souvenir de l'oiseau 2
06/ Souvenir de l'oiseau 3

Près de cinq ans après son enregistrement (1960), le Free Jazz du double quartette d’Ornette Coleman trouvait un écho en France. D’une improvisation collective à l’autre, le temps nécessaire à la formation d’une équipe de France capable de suivre la piste débusquée outre-Atlantique, intimidante de permissions et de pièges à éviter.

A la tête du sextette, le pianiste François Tusques, qui se souvient de l’unique soupçon de direction musicale : « J’ai simplement demandé aux musiciens de jouer triste. » Initiée par les fulgurances cinglantes du contrebassiste Bob Guérin, l’originalité s’impose au gré des instruments à vent de François Jeanneau et Michel Portal, de la répétition d’un duo d’accords de piano, et des changements de rythme insatiables signés Charles Saudrais (Description automatique d’un paysage désolé 1).

Branlante, la batterie conduit ensuite La tour Saint Jacques, d’où l’on peut voir que Tusques ne renie pas toujours les (re)trouvailles mélodiques, quand la trompette de Bernard Vitet et la clarinette basse de Portal enfoncent une note sur le thème, et que Jeanneau s’occupe de fioritures sensibles sous l’influence des figures de Coltrane et Dolphy. Plus loin, une Sophisticated Lady réinventée, moderne et déliquescente, concède un presque romantisme à l’explosion (Description automatique d’un paysage désolé 2) ; un Souvenir de l’oiseau rendu en musique par une régénération de vents impossibles à éteindre, transpose le tableau dans un ciel d’orage.

Pour sortir des tourmentes, la frénésie de Saudrais sera nécessaire, invitant saxophone, clarinette et trompette à accentuer encore l’acharnement (Souvenir de l’oiseau 2), avant d’atteindre un univers sombre, aux interventions brèves des solistes, du Souvenir de l’oiseau 3. La tristesse emportée par la fougue, Tusques peut soumettre à son équipe l’idée d’une conclusion imminente - notes au piano recouvrant l’effort collectif – et signer enfin une version française digne d’intérêt et faiseuse de promesses.


Chroniqué par Grisli
le 12/12/2005

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