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The Village Orchestra

: Et In Arcadia Ego



sortie : 2005
label : Highpoint Lowlife
style : Electronica / Ambient

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Tracklist :
01/ COSHH
02/ Jacob / Bad Hand At Cards v2
03/ Dawn
04/ Bryan's Tricky "Do You Like The Drummer?" Question
05/ All The Little Lights Going Out
06/ Love Theme From "Two Man Rumble"
07/ Sunken
08/ Many Rooms In My Father's House
09/ In Arcadia

Premier effort solo long format de Ruaridh Law sous l’alias The Village Orchestra pour Highpoint Lowlife, Et In Arcadia Ego, avec son titre latin, se donne comme une tentative pour décliner ce que serait une électronica contre-technologique, pas organique (le terme est un peu galvaudé à présent) mais végétale, ou naturelle.

Et In Arcadia Ego – « Et moi en Arcadie » : voilà situé le lieu agréable de cet album, locus amoenus en neuf parties. The Village Orchestra a à cœur de figurer des espaces inexistants dans sa musique : village et orchestre fictifs, et l’Arcadie, contrée mythique des bergers des Bucoliques de Virgile et de la pastorale.

Ce qui se comprend dans la perspective d’une musique électronique végétale, arborescente plus que rhizomatique (a contrario, donc, de l’esthétique click’n’cut du label Mille Plateaux), déployée dans un soucis de continuité du flux musicale plus que de rupture permanente, d’assimilation des traditions plus que de table rase, en proposant des masses sonores, couches glissant les unes sur les autres : plans d’eau, souffles de vent, nuages, dépressions, anticyclones et microclimats, reliefs, glissement de terrain et gazons, potagers, massifs de roses et herbiers. En somme, une électronica paysagiste et / ou botaniste, impressionniste aussi, fonctionnant par larges aplats de sons, de sinusoïdes et de courbes de fréquences variées, ou selon une esthétique davantage pointilliste dans sa disposition des percussions dans le champ sonore.

A peindre le génie du lieu, The Village Orchestra parvient sans mal, tantôt de manière faible (Bryan's Tricky « Do You Like The Drummer? » Question, Jacob / Bad Hand At Cards v2), tantôt avec force (COSHH, Many Rooms In My Father's House, In Arcadia), selon un art des jardins qui n’est pas sans rappeler les théories de David Toop sur la musique : art de la poussée ou de la chute ininterrompues et successives, croissance par cycles et réinvention sur les modes de l’un et du multiple (l’arbre / les branchages / la feuille), de la répétition et de la variation et surtout, art de l’embranchement, de la prolifération, de l’impermanence. Ces horizons esthétiques et théoriques, The Village Orchestra semble posséder les qualités pour les atteindre : on espère donc que sa carrière à venir confirmera cet en puissance de sa musique.


Chroniqué par Mathias
le 03/12/2005

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