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Irène Schweizer

: Live At Taktlos



sortie : 2005
label : Intakt records
style : Musiques improvisées

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Tracklist :
01/ First Meeting
02/ Lungs And Legs Willing ?
03/ Trutznachtigall
04/ Every Now And Then

Ah, Zürich, dans les années 1980... Et en février... Derrière les promesses évidentes d'une époque et d'un lieu, fallait-il soupçonner, pour tout bonus, la bande-son remarquable élaborée méthodiquement par le Festival de Taktlos, 1984 ? Là, Irène Schweizer avait été conviée à investir le champ improvisé, sur trois jours, en compagnie d'acolytes qu'elle aura pris soin de choisir elle même.

Premier élu, George E. Lewis, multi instrumentiste ici au trombone, qui a fait ses classes au sein de l'A.A.C.M. Sur First Meeting, il doit lutter contre les illuminations cycliques du piano de Schweizer lorsqu'il n'accompagne pas ses fuites fantasques. Irréprochable, il installe une pause en sourdine, décide sur l'instant de cantabiles, clôt enfin le débat à grands coups de vibrato obscur.

Roulements sur toms de Günter Sommer et incantations angoissées de Maggie Nicols - chanteuse au savoir-faire exubérant - inaugurent Lungs And Legs Willing ?. Invitée à servir sans se poser de question l'intensité dramatique qui la caractérise, Irène Schweizer emmène le trio jusqu'au chaos lumineux, avant de suivre ses inspirations ironiques au son d'une fantaisie latine virant au ragtime éclaté.

Aux côtés de Joëlle Léandre et de Paul Lovens, le discours n'attend pas pour se montrer virulent (Trutznachtigall). L'archet grave de la contrebassiste - même si, en retrait - allié aux coups rèches que reçoit la batterie de Lovens, révèle à Schweizer une autre direction, la précipitant bientôt à la recherche du cri primal. Par dessus les thèmes minuscules du piano, heureusement imbriqués sans cohérence, elle lance quelques appels à destination de ses accroches à la Great Black Music, avant de singer un air fantasmé d'opéra français.

A bout de souffle, sans doute, elle cède sa place au duo Maggie Nicols / Lindsay Cooper, sur Every Now And Then, combinaison d'un peu plus d'une minute d'un récitatif grinçant et d'un (autre) piano désaxé. Soit, un My Fair Lady sous acide, en guise de conclusion de près de 45 minutes d'improvisation forcenée, démontrant comment un piano classique peut, avec un peu d'imagination, décrêter un punk. Alors, à la place de Londres, en 1984, Zürich, pourquoi pas...

Chroniqué par Grisli
le 28/08/2005

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