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Alex Smoke

: Incommunicado



sortie : 2005
label : Soma Quality Recordings
style : Techno

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Tracklist :
1 Intro Techno
2/6am
3/Lost In Sound
4/No Consequence
5/Coda & Clang
6/Don't See The Point
7/Jah Future
8/OK
9/Chicca Wappa (Mejor Edit)
10/Nuance
11/Ditto
12/Brian's Lung
13/Passing Through
14/Recess

Le titre pourrait passer pour une vague évocation consensuelle des difficultés de communication dans les grandes villes occidentales. Mais de son propre aveu, c’est au moins autant pour évoquer sa propre nature, distante, timide, qu’Alex Smoke a appelé son disque Incommunicado. Ce bien nommé premier album, très introspectif et mélancolique, laisse de toutes façons peu de mystère : le jeune producteur de Glasgow est un grand rêveur.

De fait, malgré ce que pourrait laisser penser le sticker égrenant les citations des djs les plus en vue du moment pour la caution hype (Ivan Smagghe, Damian Lazarus, Tiga), ce disque est très personnel. Personnel par son ton, contemplatif à la limite de l’autisme. Personnel par le son développé, une sorte de minimal techno échappant aux balises du genre, mélodique, sombre et deep à la fois, très marquée par le dub, pleine d’échos, de bleeps et de glitchs, utilisant sans modération nappes de synthé et sons analogiques. Personnel enfin car tout, des voix torturées par les effets apparaissant sur trois morceaux jusqu’à la pochette ultra sobre, vient d’Alex Smoke lui-même.

Passée l’intro, le magistral premier morceau donne d’emblée le ton : il est 6 am, et tu danses lentement les yeux fermés, un dernier whisky-coke à la main, indifférent au monde qui t’entoure, fou de joie d’entendre une musique si triste, hypnotisé par l’enchevêtrement des nappes de synthés, des motifs de guitare et de sons plus caractéristiques de la scène minimal actuelle.
Incommunicado est ainsi traversé à intervalles réguliers par des hymnes épiques aux synthés bouleversants, poignants, taillés pour faire pleurer les dancefloors, qui constituent des sommets de l’album (6 am, ok, et passing through). Plus généralement, le tracklisting équilibre savamment morceaux mentaux, morceaux dancefloor, et moments d’émotion pure. Car Smoke varie les plaisirs et prend même des risques, allant jusqu’à tenter (et réussir) le croisement entre minimal tech et son rave à l’ancienne sur le très dark et très menaçant brian’s lung, faire flirter ambient et tech-house dubby sur jah future, et rejouer la BO de Midnight Express façon 2005 sur le désormais classique chica wappa qui l’a fait connaître (ici présent dans une version inédite), le tout sans jamais nuire à la cohérence de l’album.

Et l’on se prend à rêver en entendant ce disque à une résurrection de la désormais maussade écurie Soma. En attendant on ne peut que saluer ce très réussi premier album, à la fois immédiatement touchant et suffisamment riche pour avoir une durée de vie supérieure à la moyenne.

Chroniqué par Pek
le 22/07/2005

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