Wevie Stonder est peut-être bien un cheval de Troie, infiltré chez Skam : à mille bips des cérébraux
Gescom, leur folklore déglingué joue des pieds de nez acoustiques aux
Residents, dézingue le chill-out exotique made in
KLF et fanfaronne des comptines pour marins allumés (
Gagged & bound). Sur l'épique n'importe quoi du morceau de bravoure
The Wooden Horse of Troy, des voix pitchées sur une autre planète entretiennent des éclats rock et une slap bass. Ici, le break électronique se mêle d'électro-acoustique téléphonée (
Brucie) ; et là les ronflements d'un rythme pataud (
Dog Done) participent d'une nonchalance d'ensemble.
The Wooden Horse of Troy, ou une machine à en découdre avec le beau bizarre de chez du bizarre.
The Wooden Horse of Troy, ou une bande-son désinvolte pour vacanciers tombés sur une drôle de fréquence, celle d'un week-end d'été à la campagne qui tourne au périple psyché, avec des vrais musiciens qui semblent ne pas se prendre vraiment pour des musiciens (plutôt des bardes à la harpe et au violon sur l'alangui
Stalemate), qui jouent des faux tubes pour vrais freaks cowboys (
The Everyone-That-I-Love Stink) le tout dans une ménagerie en roue libre, à la fois intrigante et familière, clarinette, xylo, melodica, flûtes de Hamelin, probables sampleurs ou antiques magnetos en bandoulière.
Du cul-culte comme il se fait rare depuis que les Monty Pythons ont arrêté le ska, et une alternative délirante au
Stevie Wonder certifié, qui revient plus si wonder que cela pendant que
Wevie Stonder, apparents parodistes, fumistes et foutraques, sont en fait aussi habiles à nous envoûter avec des mélodies jouées au pipeau, des "musiques marginales", garanties easy-librairy-zarbi listening (
The Lowest Point of The Moon,
Autopilot).
When The LastThing You Want Is The First Thing You Get vous aura prévenu : "It's underground and you're inside, there's no way to survive".
En écoute sur le
site de Wevie Stonder.
Chroniqué par
Guillaume
le 16/07/2005