Dean honer et Jarod Hesling, une bénédiction de plus venant de Grande-Bretagne.
Il est probable que ces noms ne vous disent rien mais les premières notes de
Daydream in blue vous remettront vite les idées en place.
Propulsée dans nos oreilles grâce à la publicité, cette manipulation de
Squares, du
Beta Band, plus doucereuse et noire que son inspiratrice, restera le titre qui a place dans les charts anglais et présente à la France
I Monster.
Cette galette est dépaysante. Baroque, parfois psychédélique, grimaçante, un poil rétro, surprenante. Chaque piste est une nouvelle couleur, un nouvel univers, souvent une foire aux samples.
Toujours grâce au petit écran et à ses coupures promotionelles incessantes, vous associerez très vite les premières notes de
Hey Mrs à un constructeur automobile japonais et
Heaven à d'autres douceurs lactées.
La première, rythmée et joyeuse, très entraînante. La deuxième, tout bonnement splendide.
Oui,
Heaven, avec ses samples de boîte à musique et de voix angéliques, le bijou de cet album, feutrée, cotonneuse, enveloppante, nacrée, vocodée, idéale.
Impossible de faire l'impasse sur
the Backseat of my car et son ambiance manoir hanté, un ersatz de Danny Elfman accompagne d'une jolie voix féminine au petit accent français, déroutante.
Changement de monde à nouveau avec These are our children, qui ressemble à une version cynique des Choristes, choeur d'enfants contre répartie adulte, mi sombre mi attendrissante. On retiendra également
Who is she, reprise d'un bout de l'OST de
Vengance of she, film d'horreur douteux de 68, languissante,
Cells et son ambiance coucher de soleil gâché, et enfin
everyone's a looser relativement entraînante compte- tenu du titre.
Tout ce meli-melo d'ambiances est joliment agrémenté d'interludes étranges comme The blue wrath et sa chansonette enfantine et cuivrée. Si vous avez la bonne idée d'écouter l'album jusqu'au bout, vous tomberez sur un morceau caché ressemblant fortement à du
Add (n) To X dont Dean Honer à été le producteur.
Neveroddoreven est à l'image de sa cover, bizarre, coloré, dérangeant, mais étonnamment équilibré.
Un album palindrome.
Chroniqué par
spud
le 10/01/2005