Lorsque l'on donne toute sa confiance à un label et que l'on est accroc de 95 % de leur catalogue, on a toujours une petite appréhension à chaque sortie, par peur d'être déçus par son label "fêtiche". Je vous avouerais qu'avec
City Centre Offices, c'est mon cas. Pourquoi raconter tout ça ? Parce qu'une fois de plus, ce dernier ne déçoit pas. Fidèle à sa ligne artistique, il nous offre avec ce premier album de
Donato Wharton l'une de ses plus belles sorties. Rien que ça !
Alors qui est ce
Donato Wharton ? Peu d'infos circulent sur lui mais l'on sait quand même que ce n'est pas un nouveau venu. Avant il produisait des instrus hip-hop avec sa guitare mais attention, ici pas d'atmosphères hip-hop si ce n'est sur le premier morceau
Built to Fail, qui fait doucement penser à quelques compositions des français d'
Abstrackt Keal Agram.
Au contraire,
Trabanten, premier album de monsieur, navigue plus dans le minimalisme et l'expérimental.
Il y a qu'à s'arrêter sur
Silvester pour en avoir la confirmation avec sa jolie mélodie que l'on pourrait faire écouter à nos enfants pour qu'ils s'endorment et son click'n'cuts en fond pour perfectionner le tout.
Il ne faut pas croire que
Donato Wharton se contente de "pondre" un album de plus dans le méli-mélo electronica actuel. Non,
Trabanten est un des albums les plus originaux qui soient sortis ces derniers mois. La présence quasi permanente de sa guitare y joue certainement. On y retrouve par la même occassion des passages aux couleurs post-rock comme sur l'éblouissant
Flor. On pense même à
Murcof sur
Terminus avec sa techno minimaliste.
Après la sortie durant la rentrée 2003 du premier opus de
Yasume, les allemands de
City Centre Offices confirment leur statut de label de qualité avec ce premier opus du gallois
Donato Wharton. Artiste à suivre de très près.
Chroniqué par
Pachouille
le 22/03/2004