Nouvelle signature chez 0101 records,
Linky (alias Manuel Bleton) et son
Quiet Rooms redonne des couleurs à l’électro en brassant large et en y insufflant une bonne dose de caractère.
Multipliant les influences, featurings et autres croisement de genres, on retrouve ce jeune montreuillois (tout comme
I :Cube) sur des compilations de renom telles que
Source Rocks,
Let’s Skank ou
Nova Brazil (sous divers pseudos : Fog, Riff Hifi…), collaborant avec la "nouvelle scène" hip-hop française (
TTC,
La Caution sur la
Mixtape de Rêve) et s’entourant de personnalités talentueuses autant que reconnues : le producteur
Paul Kendall (ayant déjà officié pour
Coil,
Depeche Mode ou
I N Fused…),
Matthieu Minelli (compositeur pour
Rubin Steiner) ou
Julien Chauveau...
Au fil de cet opus, une house classieuse et sensuelle côtoie un dub chatoyant, les influences cinématiques se substituent à l’easy listening ou au rare groove, immisçant des pincées de trip-hop (oui, oui, ça existe encore...) avec parcimonie et délicatesse sans délaisser une pop électronique redonnant au terme de chanson toute sa saveur. En bref un album mid-tempo sucré-salé qui, s’il ne berce pas par son originalité, conquiert par la forme de ses boucles et la richesse des sonorités. Loin de s’enfermer dans un carcan auto proclamé ("house" ou "électro" par exemple),
Linky a le bon goût de mêler toutes ses influences et de les resservir avec intelligence en saupoudrant le tout d’une pincée de chaleur et de nonchalance qui font d’un album de ce type autre chose qu’un "
Bouddha Bar vol. 48"...
Au final un album sympathique qui égayera vos apéros et charmera le plus grand nombre.
Chroniqué par
Oropher
le 01/03/2004