Voici le 4ème album du groupe
Spokane (
Rick Alverson et
Courtney Bowles), accompagné pour l'occasion de
Robert Donne (
Labradford) à la basse.
DOUCEUR... Dès le premier titre de
Measurement,
Plotted courses, l'ambiance est donnée. La musique de
Spokane est douce et lente, les mélodies majestueuses mais discrètes. Ce morceau fait d'ailleurs penser (dans sa mélodie) à l'excellent
Miss Sarajevo, interprété par
U2 accompagné d'un orchestre symphonique et de
Pavarotti... Souvenirs, souvenirs. Enfin, la comparaison en reste là, et nous plongeons par la suite dans un univers tamisé, dans lequel la douceur est de rigueur. Guitare acoustique et batterie à peine frôlées, piano effleuré. L'on se retrouve à mi-chemin entre
Hood et
Low, et ça n'est pas pour nous déplaire. Côté voix, idem, c'est doux c'est propre, les chants (chuchotements ?) de
Rick Alverson et de
Courtney Bowles sont en parfaite harmonie.
ATTENDRISSANTE... C'est le deuxième mot qui vient à l'esprit, à l'écoute de
Measurement. Ce mélange de beauté et de fragilité provoque chez l'auditeur averti (et oui, on peut très bien trouver ça chiant quand on n'est pas sensible à ce genre musical) un profond sentiment d'attendrissement. Et ce n'est pas l'interlude intrumental
An ideal history, solo de xylophone, qui y changera quelque chose, bien au contraire. L'apport de cet instrument, notamment dans
Temporary things ou
Caution, ajoute un coté fragile et innocent, à la musique de
Spokane.
Measurement est un album charmant, dont la prétention n'est pas de révolutionner le monde musical, mais plus simplement de nous apporter un petit moment de béatitude. Une belle réussite.