Depuis 1999 et
Alterity,
Xingu Hill était resté assez silencieux. C’est en cette fin d’année 2003 que paraît chez Mirex
16-bit Golem, non pas nouvel album (malheureusement) mais un 45-tours quatre titres. Et comme il s’agit là de la potentielle dernière apparition du projet solo de John N. Sellekaers dans les bacs, pour une période d'une durée indéterminée, c’est un peu frustrant. Ceci dit, c’est mieux que rien, alors profitons-en.
Tout débute avec
16-bit Golem justement. Composé d’amas de bruits cassés, se succédant à un tempo éffrené, on ressent d’emblée la complexité structurelle dans laquelle le titre veut nous plonger. Cassures et ruptures drainent progressivement tout semblant de concret, en évitant soigneusement la répétition. Toutefois, une courte mélodie dissimulée sous ce chaos, fait son apparition furtivement, avant de disparaître à nouveau, emportée par une avalanche de drones et autres blips. Groove ultra-rapide durant
Seven Yakuzas, samples de circonstances et manipulations hétérogènes diverses qui renvoient directement au morceau précédent. Même concept pour
The Lonely Gardener. Ambiance incertaine, sans réelle définition. Pure electronica, point final. Encore une dernière dose de délire sonore pendant
Octopus Tattoo et ce sera déjà la fin. Encore un peu de création polymorphe, égale et pratiquement indéchiffrable.
Tout le monde ne peut pas réaliser ce genre de musique. La rendre intéressante et vivante. Eloigner le plus possible cette musique de la frontière qui la compare au bruit.
Un peu dur à trouver et c’est bien dommage,
16-bit Golem est lui aussi une bonne leçon d’electronica.
Chroniqué par
Yragael
le 02/10/2003