A la croisée de l’ambient et d’un downtempo résolument tourné vers l’analogique (guitare ou piano sont omniprésents),
Osaka distille à travers son second album un ensemble mélodique et dépouillé, incitant à la rêverie et au voyage vers de lointaines destinations imaginaires.
Composé des brestois Yannick Martin et Sébastien Roué,
Osaka joue des ambiances et des textures sonores jusqu’à en tirer l’essence même. Le résultat, ainsi dépouillé de tout artifice, plonge l’auditeur dans un monde feutré et délicat, bercé par de légers cliquetis (
Puzzle) comme par de sourdes basses légères et entêtantes (
Choc Mistral) ou encore par la voix envoûtante de Valérie Marrec (
Egberto).
Si le style est déjà balisé, voire "encombré", par une multitude d’autres groupes,
Osaka tire néanmoins son épingle du jeu par cette capacité à croiser les sonorités électroniques (même s’ils refusent le terme pour qualifier leur style de musique) et celles issues d’instruments pour en faire un tout résolument harmonieux. Ici pas "d’agressions sonores" ni de "harcèlement auditif" mais une profonde recherche mélodique où l’envoûtement des sens est un credo et l’évasion vers un ailleurs feutré et délicat une quête revendiquée.
... ou comment faire un beau voyage de cinquante deux minutes sans bouger...
Chroniqué par
Oropher
le 20/08/2003