Décidément, Def Jux est vraiment un de ces labels à surveiller de très très près et El-P définitivement un dénicheur de talents hors pair ! Avant la (très) bonne surprise que fut RJD2 et son « Dead Ringer » en 2002, Blockhead démontrait déjà la haute tenue de ses productions avec ce « Labor Days », troisième album d’Aesop Rock. Album « à part » s’il en est, au même titre qu’un « Vocal Studies & Uprock Narratives » de Prefuse 73, qu’un « Arrhythmia » d’Antipop Consortium ou encore plus récemment de l’excellent « Original pirate material » de The Streets.
Sans attendre une quelconque mise en jambe, Aesop annonce la couleur, de son flow implacable et de cette voix puissante posée sur des instrus auxquelles il participe également.
Beat lourd, guitare sèche (« Save Yourself »), musiques issues de western spaghetti, sons electronica, chœurs, violon (« No regrets », « Shovel »), scratch … l’album défile et chaque morceau vous pousse à monter le volume un peu plus chaque fois (seulement un peu … ?). C’est soigné, propre et puissant, le tout sans esbroufe.
Si le rythme baisse un tantinet sur le second tiers de l’album, le « 9-5ers Anthem », sa basse puissante, son harmonica (oui, oui !) et ses scratches aux sons délicatement torturés, suivis d’un « Shovel » tout aussi détonant remettent définitivement les choses à leur place avant de clore.
Encore une beigne …
Chroniqué par
Oropher
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