Contriva, groupe berlinois hors du commun, continue sa route avec cet album sinistre
If You Had Stayed... Sinistre, car il est rare de se sentir joyeux après l'écoute attentive de celui-ci. Au début, les guitares, on trouve ça merveilleux, le rythme est décalé, monotone, il s'infiltre dans votre cerveau. Au bout de quelques minutes, on est hypnotisé par les guitares qui semblent vous balancer de droite à gauche de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite... Avec un effort de docilité, on se fait contrôler par les rythmiques mécaniques de cordes du quator, au milieu de l'album, c'est la déprime totale, mais on en veut encore plus, notre cerveau s'accroche à cette musique si brute. C'est souvent ce qui arrive à la première écoute. Mais lorsque qu'on connait bien l'album, on peut décider de l'émotion qu'il peut procurer, il peut sembler beau et rêveur autant que cauchemardesque. Dans les deux cas, il reste envoûtant, difficile à stopper lorsqu'il est lancé. Le groupe lui-même semble hésiter entre le merveilleux et le cauchemard, la pochette est ornée d'un ciel gris avec une personne qui marche sur l'eau, mais l'intérieur montre un ciel bleu paradisiaque avec des éléments inquiétants comme un fil électrique, une usine... La couleur du cd est entre le bleu et le gris (bleu pâle). Ce clin d'oeil nous montre qu'on peut se sentir bien dans un monde angoissant ou mal dans un monde de rêve... l'émotion de chaque auditeur bascule de l'un à l'autre, l'hypnose mélange parfois le tout. Tous les gens qui aiment
Masha Qrella ou
The Notwist retrouveront des sonorités familières et les autres oseront y jeter une oreille, je l'espère...
Chroniqué par
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