Le moins que l'on puisse dire au sujet d'
ECOPLAN, c'est qu'il grille les étapes. Une première demo de 11 titres (peut on encore parler là de demo?), un son propre et limpide, des compositions aboutits et une bonne dose de professionalisme. Amateurs d'elecronica, une perle vient de s'échouer sur le rivage désertique de nos tympans en hibernation.
Lorsque
Spell it correctly débute, la couleur générale d '
Elevator friendship est donnée.
Soft-electronica, tonalité aigüe, groove pointilleux et rond, mélodie douce et enfantine et basse détachée.
Missing something s'ouvre sur une nappe saturée et noisy, sous laquelle se profilent de profondes infra-basses, bientôt noyées dans un océan de sons clicks n' cuts, tour à tour rythme puis parure. Mélodie acidulée, un peu old-school, sur un
Bumblebee pop aérien et entraînant, puis berceuse moderne avec
Fall asleep for a long time. Enchevêtrements d'éclats et fragments, fluides ou métalliques, mélodie glacée et ambient brumeux.
Le récif met en avant le clavier, empirique et spatial, tandis qu'un groove discret et saccadé, semble canaliser les débordements symphoniques.
Little robot, très réussit, se veux plus complexe. Atmosphère mécanique, polymorphe, faite de notes et de bruits. Des myriades de courts sons electro, mats ou stridents, artificiels ou organiques, semblent s'échanger et se confondre autour d'une harmonie hypnotique et hésitante.
Corn flakes reprend les mêmes ingrédients. Breakbeat et drones rebelles, tourbillonent tout autour d'une mélopée onirique.
Through my window, et son entêtant air electro-pop, prend la relève, tempo soutenu et basses souterraines.
Restored, qui arrive juste après, propage l'énérgie. Basse saturée, mélodie divisée et empilée, le tout, guidé imperturbablememnt par un beat tranchant, presque funk.
He's a gentle one change un peu d'horizon. Textures complexes et méchaniques, drones et nappes huileuses ou électriques, rythme résolument downtempo et clavier serein viennent clarifier l'ensemble. Enfin,
Md10 et son ambiance cristalline, évoque la mélancolie, sur fond d'electronica, tandis que le titre s'achève sur une superbe envolée triste et poignante de violons.
La nouvelle scène electro hexagonale a vraiment de beaux jours devant elle. Avec des artistes comme
ECOPLAN, on est en droit de s'attendre au meilleur, et ça ne fait que commencer. A découvrir en priorité, car c'est bien de talent qu'il est question ici.
Chroniqué par
Yragael
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