Dès les premières secondes de
Junctions, l'auditeur sait qu'il a affaire à des génies du son. En effet, la production est absolument impeccable, limpide et quasi-parfaite.
Last train to Aldebaran ouvre le bal, et annonce la couleur par la même occasion. Guitare bluesy, groove robotique et ambiance iréelle. La voix d'un crooner de circonstance, apporte une certaine chaleur, bien que le morceau en lui-même ne manque pas foncièrement d'humanité. Très agréable. Une mélodie douce, suivie d'une guitare larmoyante et d'un superbe duo trompette/harmonica lance
The pure voice. Calme et ambiant.
Back from exile exprime à merveille une certaine solitude mais également la volonté de s'affirmer comme entité propre. Violons, drones et piano, pour une musique cinématographique moderne. Electro-blues comme si le style avait toujours éxisté avec
Through the cane fields. Court mais intéressant. Contrebasse jazzy, batterie discrète, piano et guitare bluesy sur
Suburban mystery. Intriguant et sombre, avec ce petit je-ne-sais-quoi au charme désué. Plus franchement electro,
In the abbey of the psalms déjoue tous les pièges stylistiques qui lui sont tendus. parfois old-school, parfois abstrait, rien n'est plus compliquer à définir, à cerner. Claviers mystèrieux, fréquences aigues, et bruits indéfinis durant
Akiko's diary, puis atmosphère malsain, et saturation sonore pendant
A cold spot. Percussions, nappes menaçantes, puis rythme frénétique, et guitare vénéneuse, voilà pour l'essentiel de
Triangulating the daemon. Retour de la guitare, folk cette fois-ci, pour un
Stardust contemplatif et cosmique. Guitare toujours, hispanisante à présent, trompette et rythme clicks n' cuts, avec
Gunslinger. Mélodique et profond. Ambient sombre et froid teinté d'electro et de sons bluesy pendant
Down to zero, puis break-beat effréné et musique de saloon pour le très bon
Singapore sling. Retour de la nuit et du froid sur
The crying indian. Intimiste et étrange.
Noctuary poursuit dans la même voie, tout en ambient, glauque et minimaliste. Enfin,
Western glamor, mix de sonorités graves et torturées sur fond de groove hip-hop, achève l'écoute du disque.
Encore une nouvelle découverte à faire dans le paysage musical électronique, et à saluer pour son éclectisme conceptuel.
A noter que les 500 premières copies de
Junctions sont accompagnées du premier album de
Dead Hollywood Stars,
Gone west, augmenté de deux inédites :
Wunderkammer (broken) et
Episodique.
Chroniqué par
Yragael
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