Parler de Subarachnoid Space c’est revenir sur l’un de ces groupes, qui à l’instar de Bardo Pond, ont préfiguré la vague néo psychédélique que nous avons à subir, et parfois pour le pire, depuis quelques temps. Mais autant le dire, faire du space rock psychédélique à la fin des années 90, ce n’est pas la chose la plus aisée. C’était suicidaire. Et cela l’aura été, car le groupe originaire de San Francisco n’existe plus à présent.
Ecouter l’album Endless Renovation dont est extrait ce titre, c’était contrevenir à l’explosion du post rock de Godspeed. Ecouter Subarachnoid Space aujourd’hui, c’est capter l’essence du psychédélisme, celle de l’expérimentation, de l’improvisation et de son lot d’imperfections. Un retour à l’œuvre première d’un Pink Floyd qui aurait négligé la voix. C’est aussi revenir à une certaine éthique. Et rompre avec la posture de certaine formation canadienne qui se parent d’une attitude anticonformiste à l’heure où ils se voient attribuer un Polaris Prize.