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Atlas Sound + Animal Collective DJ Set

: @ Trabendo - 06/06/2012



Notre compte rendu

Première visite au Trabendo depuis le concert de Battles il y a des lustres. Le lieu qui vient de réouvrir récemment avec à sa tête une nouvelle équipe n’a pas véritablement changé. On apprécie toujours cette salle de concert à la configuration atypique perdue au milieu du Parc de la Villette entre un Zénith qu’on refuse systématiquement de fréquenter et le chantier de la future Philharmonie. Mais il n’était pas question de faire du tourisme. Il s’agissait de juger sur pièce un concert d’Atlas Sound, alias Bradford Cox, chanteur de Deerhunter dans un projet solo qui prend de plus en plus de place. Au point parfois d’en affecter l’esthétique de son groupe. Car s’il était aisé à l’origine de faire la différence entre le projet solo et le groupe de Bradford Cox, désormais les choses se brouillent, se mélangent. Atlas Sound ressemble à Deerhunter... et inversement. La comparaison entre les derniers albums en date d’Atlas Sound (Paralax) et Deerhunter (Halcyon Digest) en est une parfaite illustration. Après une très belle première partie signée Melody’s Echo Chamber aux accents 60s et menées par les deux chanteuses aux synthétiseurs, le kid d’Athens s’installe aux pédales, guitare en main, et harmonica en bouche.

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Ce qui nous frappe c’est la liberté qui l’anime. Un concert d’Atlas Sound ce n’est pas un set comme les autres. En fait ce n’est pas un set, c’est une performance, une improvisation. Il n’y a pas d’ordre des morceaux, les titres sont réinterprétés dans le cadre d’improvisations éthérées et étirées à l’extrême.

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Le leader de Deerhunter est contrairement à l’apparence que laisse présager le côté cérémonial de sa musique, parfaitement à l’aise. Au bout d’une heure de jeu, et seulement quelques mots concédés au public Cox, surprend l’auditoire en ce lançant dans une conversation avec le public autour du thème sur les différences culturelles entre Français et Américains. Une audace qui tranche avec la première partie du concert. Il plaisante. Il chambre. On est dans le registre du stand up. Le public est coupé en deux, entre ceux qui dialoguent et animent le débat et ceux qui s’agacent et s’impatientent de voir Atlas Sound reprendre la guitare pour enfin jouer à nouveau.

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Ce concert n’a pas de véritable rythme, Cox se laisse aller au gré de ses envies. Il reprend la réalisation de sa mixture sonore, s’arrête, discute, change, termine son concert pour finalement offrir un rappel d’anthologie. D’ailleurs ce dernier titre résume parfaitement l’identité sonore d’Atlas Sound. Avec sa guitare et son harmonica, Cox officie dans un registre folk blues. Mais la comparaison s’arrête là, car on est surtout frappé par le fait qu’un concert d’Atlas Sound c’est d’avantage un collage sonore, un mix de musique électro. Parfois efficace, parfois plus brouillon. Bradford Cox excelle dans cet art de la technique de faire des collages et de les faire vivre. Et à ce petit jeu, malgré certaines faiblesses qui trainent un peu en longueur, on est très bien servi.

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par Guillaume C.
le 07/06/2012

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