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Squarepusher+Evan Parker

: @ Cité de la Musique - 07/09/2007



Notre compte rendu

Il fallait bien un cadre comme celui que propose la Cité de la Musique à Paris pour accueillir les anglais Tom Jenkinson et Evan Parker. A musiciens d'exception, scène de prestige donc.

Après une première partie à laquelle je n'ai pu assister, le grand Squarepusher arrive, basse en main. Si sa tenue ne fait pas dans l'extravagance, la teneur de son solo en est bien vite toute autre. Accroché à son instrument de prédilection, il enchaine les expérimentations les plus folles, passant du calme à la tempête en une fraction de seconde. Si ses doigts dansent avec grâce , il semble pourtant parfois perdre le contrôle de son corps. Sa musique, suintant le groove et toujours mélodieuse, est difficile à cerner; la faute à des structures ultra complexes, quand structures il y a. Un peu à la manière d'Autechre en électronique.

Pour la fin de son solo, il envoie l'auditeur définitivement dans les cordes, poussant à l'extrême les capacités de sa basse. On retrouve alors le chaos d'Ultravisitor et de ses tracks apocalyptiques.

Sous un tonnerre d'applaudissements, il cède sa place au free saxophoniste Evan Parker, un des pionniers du genre, qui ne jouera seul qu'un unique morceau. Mais quel morceau ! 20 minutes d'une ritournelle ennivrante à la clarinette. Morceau dont la structure n'est d'ailleurs pas sans rappeler les productions minimalistes de Steve Reich. Malheureusement, pour un non-initié comme moi, ces 20 minutes ont paru bien longues.

Pour la fin du spectacle, les deux artistes se rejoignent, chacun y allant de son expérimentation tout en restant dans la rythmique de l'autre. 

Une fois la performance "digérée" et avec un peu de recul, je reste sur un sentiment doux/amer car j'ai plus été impressionné que je n'ai réellement apprécié . Néanmoins, cela m'aura permis de voir à l'oeuvre ce grizzli de Squarepusher et de découvrir le jazz sous un autre angle. C'est déjà ça de gagné.

par Fabien
le 15/09/2007

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4 commentaires

par fabien (le 21/11/2007)
Tout à fait d'accord avec toi pour Evan Parker, c'est pourquoi je comparais son solo avec la musique de Steve Reich !

par Akirah (le 20/11/2007)
Désolé j'ai lu ta chronique un peu vite, grosso modo on a eu un peu la même impression.
Par contre je reste en désaccord sur la qualification de ses impros (le sont-elles vraiment aucune idée) solos comme du jazz.
Même Evans qui est sans doute un jazziste plus "standard" habituellement, a fait quelque chose de plus proche de la musique contemporaine, du bruitisme et du minimalisme que du jazz, même très moderne.
À la limite ce qu'ils ont fait à deux vers la fin était déjà plus intéressant que ses solos, mais ça restait très loin du jazz, et encore j'en ai une conception assez large.

par Akirah (le 25/10/2007)
Bizarre, j'y étais aussi, et à part les bonus que représentaient le happening bruitiste de Parker et la première partie avec Pierre Bastien (pas très varié sur la longueur mais au moins innovant sur le principe), j'ai eu l'impression de venir et payer pour rien… Louper Wayne Shorter pour ça… Pourtant j'adore l'électro de Squarepusher, et même ses balades mélodico-nunuches qui se laissent entendre car elles sont souvent très bien "habillées" au niveau de la création sonore. Mais pour la basse… Okay niveau technique et énergie (les slaps dans le micro qui font mal…) y a aucun problème il déroule sa sauce à fond la caisse, mais la technique n'est pas tout. Harmoniquement c'est navrant et vaguement pompé à droite à gauche (pas dans le meilleur du genre), mélodiquement pas très fouillé, étonnemment guimauve et "suroptimiste" (ce qui peut marcher en contraste avec une électro plus sombre mais là que dalle), bref un mélange simpliste, qui fait qu'on a encore la dalle en sortant, un peu comme chez McDo… J'ai vraiment regretté le Julien Lourau de la veille.

par Fabien (le 25/10/2007)
Je crois que tu n'a pas saisi la finalité de la chronique...en conclusion je dis que j'ai plus été impressionné qu'autre chose ce qui m'a laissé un peu perplexe. Néanmoins j'ai juste écrit ce que j'avais ressenti et tu as bien sûr le droit de ne pas être d'accord. Musicalement.
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