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The Rodeo + My Brightest Diamond

: @ Point Éphémère - 26/02/2007



Notre compte rendu

Lundi 26 février 2007, Point éphémère. Le concert de My Brightest Diamond, initialement prévu à la Maroquinerie, a été déplacé pour cause de fermeture administrative temporaire, ce que nous expliquera l’affable Shara Worden durant le concert, visiblement heureuse que la migration géographique n’ait pas égaré quelques auditeurs en route.

Non. La salle est comble, le public de fans manifeste joyeusement sa présence, flatté dès l’ouverture du concert par le clin d’œil francophile (il y en aura plusieurs) de Shara Worden, qui entonne un medley en anglais de chansons d’Edith Piaf, repris à Jeff Buckley. L’ombre du musicien disparu planera durant tout le concert de façon insistante. Shara Worden partage avec lui des influences évidentes : Edith Piaf, Nina Simone aussi, à laquelle elle aime rendre hommage sur scène à travers une reprise éblouissante de Feeling Good, sur lequel l’accompagne ce soir un tromboniste. En rappel, ce sera cette autre chanson de Nina Simone  Be my husband, écrite par Andy Stroud  qu’aimait à reprendre Jeff Buckley acapella sur scène,  comme en témoigne la version disographique "deluxe" du Live at Sin-e.
Led Zeppelin, qu’admirait le musicien disparu, permet à My Brightest Diamond de dévoiler des inspirations plus sybillines : pendant quelques minutes, Le point éphémère aura été investi d’un rock plus atmosphérique, plus spatial, bénéficiant de l’aquosité du Rhodes, comme si l’espace d’un instant Pink Floyd avait rencontré Led Zeppelin.

Durant tout le concert, Shara Worden, épaulée par son batteur et un bassiste, passe ainsi  avec une aisance confondante de ses compositions personnelles (les morceaux studio de l’album  Bring me the workhorse se découvrent sur scène sous un jour intense), aux morceaux des autres, faisant montre d'un éclectisme surprenant : de l'opéra de Ravel L'Enfant et les sortilèges à Joy in repetition de Prince en passant par Nina Simone, Edith Piaf et Led Zeppelin, ou encore Kurt Weil, pour le magnifique morceau Youkali. Et Shara d'entonner timidement les paroles, s'excusant presque, amusée, de son manque d’assurance en français, alors que pour le public, ce moment restera l’un des instants de grâce de ce concert. Il y en aura beaucoup, avant que ne s’achève définitivement, après plusieurs rappels, cette prestation grandiose, sur le recueilli The Good and the bad guy, laissant le public un peu hébété par le concert éblouissant auquel il venait d'assister.  



par Imogen
le 06/03/2007

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