Dès la vue de la superbe pochette de l'album, les coquelicots inquiétants, on se dit que ça commence bien. Premier titre, Soft Connection, arpèges aériens, suivis de la voix troublante de Joseph Costa ensuite accompagnée harmonieusement par sa soeur Lindsay Anderson. La mélodie est posée, le son est parfait. On est tout de suite absorbé et on espère que le reste de l'album continuera dans cette sorte de dialogue de voix perdues au milieu d'une composition parfaite. Les cuivres, les pianos, les cordes... s'entremêlent lentement. Ça chavire d'une note à l'autre surprenant l'auditeur à tout moment. Jamais un élément ne lasse, il est toujours remplacé par un autre tout en gardant la base mélodique de la chanson. les cordes et pianos s'embrassent habilenment, la guitare qui sert traditionnellement de base peut laisser cet exercice au piano (Broken Mouths). La batterie joue un rôle important dans les compositions tout en restant discrète, parfaitement en osmose avec le reste en rythme downtempo. L'album se termine sur un morceau instrumental à faire pleurer un champ de rose avec son piano, son violon fragile et ses cymbales chatoyantes, L'Altra nous salue (Goodbye Music) et termine ce titre avec une foule joyeuse complètement en opposition avec l'atmosphère de l'album : on s'imagine à la place d'un enfant qui se sent exclu au milieu de ces gens et qui "pense" cette musique intime, mélancolique, apaisante...
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