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Zazen Boys

: Rando



sortie : 2024
label : Matsuri Studio
style : Math-Rock / funk

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Tracklist :
1/ Danbira 2/ Baraccuda 3/ Happo Bijin 4/ Tchaïkovsky de Yoroshiku 5/ Blue Thunder 6/ Suginami no Shōnen 7/ Yomi no Kuni 8/ Kōen ni wa Daremo Inai 9/ Bukkatsu Kaeri no High School Boy 10/ Eien Shōjo 11/ Yakiimo 12/ Rando 13/ Muneyake Udon no Tsukurikata

Ces douze dernières années du groupe Zazen Boys ont été bien calmes depuis la sortie du cinquième album Stories en 2012. Entre discussions de reformation de Number Girl (qui a abouti à une tournée japonaise et l’album live Mujō no Hi de 2023) et collaborations diverses, dont le titre Action avec le groupe de J-Pop Chai, Shutoku Mukai a été bien occupé. C’est avec ce nouvel album Rando que le groupe reprend du service.

La pochette dessinée de Rando illustre bien le nouveau format du groupe : elle présente des clones de Mukai (avec son célèbre chapeau Fedora noir et sa chemise manches courtes large) dont les visages sont masqués par des pédales Boss DD-20 Giga Delay. Un beau programme annonçant la pluridisciplinarité et la créativité de l’artiste japonais et de ses compères Sō Yoshikane (guitare), Atsushi Matsushita (batterie) et la nouvelle venue MIYA à la basse.

L’artiste explore sur Rando un univers musical réduit à l’essentiel de la formation Zazen Boys, tout en gardant des rythmiques et des mélodies rock : math (Happo Shōjo), funk (Barracuda), pop (Kōen ni wa Daremo Inai), au choix. C’est ce mélange d’influences qui a accompagné le groupe depuis ses débuts avec le complet et iconique Zazen Boys (2004) jusqu’au 4ème opus Zazen Boys 4 (2008), aux compositions plus électroniques. Accompagné sur cette période par David Friedmann (Mercury Rev), qui produisait également Number Girl, Shutoku Mukai a fini par créer le Matsuri Studio pour autoproduire les derniers albums du groupe Stories et Rando.

Côté textes, le frontman est toujours aussi piquant dans sa présentation d’un quotidien du Japon de marginaux (Blue Thunder sur la thématique du suicide comme un certain Tengu) et d’une adolescence perdue (Suginami no Shōnen, Bukkatsu Kaeri no High School Boy). Le quotidien présent dans l’imaginaire collectif japonais n’est jamais loin (Yakiimo, Muneyake Udon no Tsukurikata), mais souvent torturé ou déformé, comme dans Eien Shōjo (en français : « Eternelle Jeune Fille »), conte acerbe de la déliquescence de la beauté féminine : « あなたのお母さんは鏡の向こうで笑っている。あなたのおばあさんは写真の中で笑っている». Trad. : « Ta mère, de l’autre côté du miroir, rit ; ta grand-mère, depuis une photo, rit »).

C’est donc toujours avec son vocabulaire et un imaginaire qui lui est propre (à ce stade, un lore à part entière) que Shutoku Mukai et sa bande des Zazen Boys appréhendent cette nouvelle année 2024, et accompagnent la jeunesse torturée qui la vit.



Chroniqué par Jonathan
le 08/03/2024

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