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Deafheaven

: Infinite Granite



sortie : 2021
label : Sargent House
style : dream pop / Shoegaze

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Tracklist :
1/ Shellstar 2/ In Blur 3/ Great Mass of Color 4/ Neptune Raining Diamonds 5/ Lament for Wasps 6/ Villain 7/ The Gnashing 8/ Other Language 9/ Mombasa

Voilà un album qui va faire grincer des dents, particulièrement celles des puristes du black metal, genre auquel appartient initialement ce quintet originaire de San Francisco en Californie. Toutefois, les membres de Deafheaven surent amener dès leurs débuts l'ultraviolence rugissante de cette catégorie du metal vers les ambiances calmes et vaporeuses du post-rock et vers les murs de guitares électriques bouillonnantes typiques du shoegaze. Ils apportèrent surtout deux pierres angulaires à l'édifice de ce que l'on nommera à juste titre le "blackgaze" : Sunbather en 2011 qui marqua au fer rose les esprits, et le lumineux Ordinary Corrupt Human Love il y a trois ans. Ce dernier proposait notamment un morceau dream pop (Night People) plutôt surprenant au regard du reste des compositions extrêmes du groupe. Spécialiste des cris et des hurlements, George Clarke y poussait même la chansonette en compagnie de la géniale Chelsea Wolfe. Cette exception devient aujourd'hui la règle sur ce nouvel album qui range au placard l'artillerie lourde du post-metal pour basculer dans un rock alternatif valorisant un mélodisme assez calorique, en sucre comme en gras, guidé par la voix étonnement claire de George Clarke.

Pour la sincérité évidente de son geste, Infinite Granite franchit un cap que l'on aurait tort de ranger dans la famille des retournements de veste influencés par de pures logiques commerciales. Point de non retour dans l'œuvre de Deafheaven ou simple parenthèse heavenly en forme d'œil du cyclone, l'avenir nous le dira mais le remplissage des stades n'est pas pour maintenant. Avec ses quelques morceaux légèrement anecdotiques (l'ouverture Shellstar ou plus loin Villain), Infinite Granite n'en est pas pour autant un grand disque, mais il propose dans son ensemble une odyssée musicale colorée et fortement imprégnée du passé, du shoegaze des 90's aux eaux synthétiques des 80's (l'interlude Neptune Raining Diamonds). Entre quelques titres efficaces appuyés par la dextérité imparable du jeu de batterie de Daniel Tracy (Great Mass of Color, The Gnashing ou encore Other Language), Deafheaven nous offre quelques sommets : In Blur (ci-dessous) quelque part entre The Church et Ride, la ténébreuse Lament for Wasps et Mombasa qui clôt l'album dans un final ascensionnel, explosif et magistral. Chassez le naturel, il revient au galop.



Chroniqué par Romain
le 27/08/2021

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