En mai dernier, The Sleeping Camp, chez Banzai Lab, annonçait un LP à venir. Et l'on demandait à Al'Tarba de nous mener, main dans la main, vers le Let the Ghosts Sing qui sortirait au second semestre de cette année. Nous y voilà, au second semestre de cette année. Et Let the Ghosts Sing est sorti. Le 13 octobre, chez Jarring Effects.
Alors, que vaut-il ce LP tant attendu ? Il est bon, il est bon, mon garçon. C'est une mixtion savamment orchestrée. Une joyeuse rencontre de plein d'antagonismes. On ne sait plus très bien où on est - au cinéma, à la fête au village, en plein cœur d'une veillée mortuaire ? - ni ce qu'on écoute : si l'on doit rire ou pleurer, glousser ou frémir d'épouvante. Et on aime être baladé par Al'Tarba, ce « bâtard », ce composite, cet hybride à la croisée de l'électro, du hip-hop et du punk. On aime ne plus savoir où donner de la tête, entre samples et beats abstract, entre nappes électro et trompettes. Oui, il faut vraiment laisser les fantômes entrer, pleurer, hurler, ils ont des choses à dire.