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Zea

: The Swimming City



sortie : 2014
label : Makkum Records
style : Rock / Electro / Punk DIY / Lo-fi

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Tracklist :
01/ Sub Specie Ludens 02/ People Shrink, People Grow 03/ I Build My Own Town 04/ 1, 2, 3, I Saw the Devil Cry 05/ All Words Have Been Here First 06/ De Zwemmende Stad 07/ Bathroom Gardening 08/ Dark Minded Me 09/ It's Quiet 10/ Exploding Head Syndrome
11/ On Going Home 12/ Ik Kin Der Net By

Pour recevoir comme il se doit le cinquième album de Zea, side project solo d'Arnold de Boer, frontman des mythiques The Ex, remplaçant de choc de G.W. Sok parti voguer vers d'autres cieux, on s'apprêtait à ressortir les bons vieux épouvantails de la boîte à images d'Epinal : la musique punk DIY et ses héritiers arty d'un rock expérimental. S'ensuivrait un éreintage en bon et due forme, fort d'une argutie pseudo-érudite où pêle-mêle, Tom Cora, James Chance, Blurt ou encore CRASS tiendraient les premiers rôles. Puis, non! A force de plonger dans ce Swimming City (nom donné à la ville d'Amsterdam, sujet de ce Lp), impossible de garder ce mauvais réflexe : il s'agit bien de Zea, et Zea n'est pas The Ex.

Dès les premières mesures de Sub Specie Ludens, l'impression d'un disque live, enregistré en peu de prise, s'impose sans forfanterie et Zea de bâtir là sa singularité. Misant sur des petits riens de production mis bout à bout et une instrumentation frugale et branque, De Boer, pour la première fois de sa carrière en solitaire, appelle à la barre quelques potos - Mats Gustafsson, sax chez The Thing, le clarinettiste Xavier Charles, le pianiste Jan Hoogland - pour l'aider dans son opération de démolition des formats classiques et se laisser aller au charme d'une candeur spontanée.

Appuyée contre un minimalisme primitif, la musique élastique et sauvage de Zea égraine un rock urgent matiné d'électro bancale, de samples étranges, de pulsions afro-beat lo-fi - ces nombreux allers-retours entre les Pays-Bas et l'Ethiopie ou le Ghana n'y étant certainement pas pour rien. Il y a d'ailleurs enregistré deux titres de cet album : Dark Minded Me et Ik Kin Der Net By.
Une musique sans cynisme, prête pour un combat des sens. Avec ce goût sûr pour un son tartare, et ce phrasé qui claque salement, qu'il soit entonné en anglais ou dans sa langue natal, le Frisien, voici donc un disque convaincant. Une fois encore! Oui, exactement!



Chroniqué par Yvan
le 20/05/2014

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