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Compound Eye

: Journey from Anywhere



sortie : 2013
label : Editions Mego
style : Synth-drone / Musiques électro-acoustiques / Psychédélisme

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Tracklist :
01/ Foehn 02/ Archaic Atmosphere 03/ The Hydraulic Regime Vibrates from Within 04/ Journey Into Anywhere 05/ Open Interval 1 06/ Cosmic Exhaust: The Selector (Cut-up composition) 07/ Open Interval 2 08/ The Outer Sphere

Compound Eye est le duo formé par Drew McDowall et Tres Warren. Tout deux ont déjà par ailleurs une carrière bien remplie, Warren avec son groupe Psychic Ills (et son duo Messages avec le plasticien Taketo Shimada) et McDowall au sein de nombreux projets depuis ses débuts en 1978. Parmi ceux-ci les moindres ne sont bien sûr pas son passage par Psychic TV et ses fréquentes collaborations avec Coil. C’est dans le cas qui nous occupe avec ces derniers que la comparaison est la plus tentante. Drew McDowall a en effet participé aux albums de Coil qui sont parmi les plus prophétiques, les plus annonciateurs du renouveau actuel de l’«improvisation électronique».

Longtemps boudé par le public ou la critique, pour qui cette forme portait tous les stigmates des pires moments du rock progressif, le genre avait survécu en marge de l’ambient et n’a été réhabilité que très récemment (entre autres par le label Mego, qui produit ce présent disque, ou par sa subdivision Spectrum Spools), mais Coil avait déjà revitalisé ce style dans ses albums de «fausses collaborations» et de faux side-projects, crédités Coil vs The Eskaton (Nasa Arab, 1994), Coil vs ELpH (Worship the glitch, 1995) ou encore Black Light District (A Thousand Lights in a darkened room, 1996). Ils avaient ensuite poursuivi cette même démarche de longues explorations instrumentales et d’expérimentation électronique sur l’album Time Machines (1998) et sur le quadruple album consacré au mythique synthétiseur photo-électronique russe ANS (2003).

Le travail de McDowall et Warren prolonge non seulement la forme, mais aussi l’esprit de cette période de Coil, en se concentrant sur de longues (pour la plupart) plages psychédéliques, au développement lent et subtil, associant drones – suggérant quelquefois une réminiscence des cornemuses de l’Écosse natale de McDowall – et volutes synthétiques, en des entrelacs minimalistes aux tonalités ésotériques évanescentes.

Le thème du voyage, suggéré par le titre de l’album, est à prendre ici dans son sens le plus psychédélique, comme celui d’une exploration paradoxale, aérienne et souterraine, mentale et physique, d’horizons insoupçonnés, hors du temps, en marge de l’espace. En quatre faces de vinyle, il se déroule, pour paraphraser le concept aborigène, dans le temps du rêve, primordial et primitif dans sa simplicité. Cet excellent deuxième album du duo (le premier, intitulé Origin of Silence, était paru en 2012 dans une édition relativement plus confidentielle sur le label The Spring Press) devrait mettre sur une même longueur d’onde les admirateurs de Coil comme les amateurs de Oneohtrix Point Never ou Emeralds.



Chroniqué par Benoit Deuxant
le 20/11/2013

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