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Toshimaru Nakamura + Ken Ikeda + Tomoyoshi Date

: Green Heights



sortie : 2013
label : Baskaru
style : Musique électro-acoustique / Ambient

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Tracklist :
01/ Balcony I - α
02/ Balcony I - β
03/ Balcony II
04/ Balcony III - γ
05/ Balcony III - δ

Toshimaru Nakamura, chef de file du mouvement onkyo et maître de la table de mixage bouclée sur elle-même, fait partie de ces rares musiciens qui, tout en restant très fidèles à eux-mêmes, parviennent tout de même à constamment surprendre. Dans le cas de Green Heights, ce n'est pas tant la performance de Nakamura en elle-même qui est inattendue, que le contexte dans lequel elle prend place cependant. Car aux côtés de Toshimaru Nakamura (table de mixage) se trouvent deux musiciens et artistes sonores aux univers inhabituels : Ken Ikeda (synthétiseur et string decoder) et Tomoyoshi Date (toy piano, orgue, vibraphone, piano et field-recordings).

Ce dernier, qui a également (très bien) mixé le disque, semble être le principal initiateur de cette formation, tant son univers est prépondérant. Tomoyoshi Date emploie des field-recordings comme fonds sonore surtout, pour créer des nappes réelles. Et sur ce fonds, il glisse de douces mélodies au caractère souvent naïf, des mélodies aériennes et harmonieuses au toy piano et au vibraphone. Et à ses côtés, Ken Ikeda appuie l'atmosphère aérienne avec de longues nappes synthétiques, il la renforce ou lui répond par des interventions mécaniques et neutres. Tout comme Toshimaru Nakamura qui construit ici des réponses discrètes mais présentes à ces univers qui ne lui correspondent a priori pas.

Le résultat de cette superposition improbable est doux, gentil et très personnel. Je ne suis pas friand de l'atmosphère souvent naïve et doucereuse de ces cinq pièces, mais je suis vraiment admiratif devant la finesse avec laquelle les trois couches sonores s'imbriquent. Je l'ai déjà dit, les univers de chacun des trois musiciens sont vraiment distincts, les outils/instruments également, et pourtant une profonde unité règne durant cette heure. Chaque couche de son est au même niveau, qu'elle soit intempestive, continue, bruitiste, mélodique, et on a souvent du mal à distinguer qui fait quoi. Chaque strate s'imbrique de manière fine et subtile pour former une suite très cohérente, précise, éthérée, poétique et enfantine. Ainsi Green Heights peut peut-être être une très bonne introduction aux musiques électroacoustiques et réductionnistes, mais de mon côté, je suis plus dérouté que charmé par les aspects poétiques et doucereux de Tomoyoshi Date notamment.

Chronique également publiée sur Improv Sphere.



Chroniqué par Julien Héraud
le 22/10/2013

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