Tu devrais être féministe. Tu devrais écouter de la musique. C'est la même chose.
Et danser. Parce que danser, c'est se battre. Certains le savaient déjà. Mais il n'est pas mauvais, ni inutile, de le rappeler.
En un peu plus de deux minutes, je ne dirais pas que c'est une révolution, mais presque. La production est minimale, pas de fioritures, pas de trémolos dans la voix. C'est direct, efficace, frénétique. Texte asséné comme un coup de poing parce que c'est toujours de ça qu'il s'agit : se battre.
Danser et se battre.
Ça claque, frappe, gronde avec l'air de ne pas, pas un cri, simplement le ton juste pour se faire entendre. Simplement ce qu'il faut pour qu'on ait envie de l'entendre et entendre ce qu'elle dit. C'est tellement simple. C'est tellement bien quand c'est comme ça : “I'm not dancing, I'm fighting / I'm not shinning, I'm burning / I'm not touching, I'm feeling”.
En plein milieu de l'été, où à peu près, Tirzah sort de nulle part, ou à peu près. Mais il est certain qu'avec ce génial I'm not dancing, elle n'y restera pas.
Chroniqué par
Jérôme Orsoni
le 15/09/2013