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Torres

: S/T



sortie : 2013
label : Autoproduit
style : Rock alternatif

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Tracklist :
01/ Mother Earth, Father God
02/ Honey
03/ Jealousy and I
04/ November Baby
05/ When Winter's Over
06/ Chains
07/ Moon & Back
08/ Don't Run Away, Emilie
09/ Come To Terms
10/ Waterfall

Place aux jeunes. C’est ce qu’on peut se dire à l’écoute de ce premier album de Torres, un patronyme assez incongru choisi par la chanteuse Mackenzie Scott. Un album éponyme et autoproduit de surcroit. Ce qui est représentatif de cette nouvelle génération. Cette génération autoproduite soutenue par Pitchfork. Des artistes exerçant de multiples talents pour le meilleur et très souvent pour le pire, que ce soit graphiste, musicien, libraire, écrivain, journaliste et j’en passe. Une génération qui se plaît à brouiller les cartes et qui se joue des codes en pratiquant l’art de la confusion des genres. Une génération ambitieuse dénuée de ce sens du sacrifice à l’instar d’un Daniel Darc récemment disparu ou d’un Jean-Louis Murat ou Shannon Wright, qui a l’occasion de la sortie de leurs albums respectifs ne cessent de rappeler leur intégrité artistique et leur absence de concession.

Torres est jeune, 23 ans, elle ne cherche pas à alimenter la légende par son parcours au point de ne pas encore entrer dans l’histoire. Son parcours ne traduit pas cette ambition parfois démesurée voire grandiloquente que peuvent avoir certain membre de cette nouvelle garde comme de l’ancienne. Au contraire, elle prend le problème dans le bon sens en proposant une excellente galette. Au point d’en détrôner les artistes précités. On pourrait remplir le cahier des charges en faisant forcément référence par facilité à PJ Harvey, Shannon Wright, Fiona Apple, Cat Power et leurs consœurs. Mais rien ne le justifie, il n y a pas de déluges soniques, pas de réminiscence d’un glorieux passé ni de perpétuelle révolution.

Ici il n’y a que de la bonne musique jouée par une fille qui joue de la guitare et qui chante ses états d'âme. Une voix, une sensibilité, une musique parfois déchirante (Honey), qui évoque ce qu’on a pu ressentir à l’écoute du premier album d’un Bon Iver qui avait aussi à l’époque pris le problème par le bon côté en proposant son For Emma, forever ago. Une chouette galette pour la suite on verra si nous avions tort ou raison. Mais qu’importe, l’histoire est déjà écrite et ce disque restera parmi les bonnes surprises de cette année 2013.


Chroniqué par Guillaume C.
le 29/04/2013

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