Une fois de plus les perles ambient d’
Ezekiel Honig traversent un calme qui n’est seulement qu’apparent. Sans cesse baignées dans le chaos sonore de notre environnement quotidien, les volutes incessamment assénées et ré-assénées par les claviers du musicien transforment l’écoute en une longue dérive mentale. Toujours plus quand ces volutes se fendent de pulsations imperturbables rappelant
GAS et ses porte-étendards les plus récents (
The Sight Below,
Ethernet…etc) ou qu’elles font miroiter la douce amertume d'un
Pan American grâce à des nappes de guitare nonchalantes.
Malgré le fait que le New-Yorkais ne nous donne à entendre que du déjà vu voire du cliché, le scepticisme qui peut être le notre à certains endroits disparaît vite quand on se laisse simplement aller au courant qui nous emporte. Peut-être est-ce là d’ailleurs tout ce qu’on nous demande ?
Bref, si
Folding In On Itself est très loin d’être le disque le plus surprenant de l’année, il nous montre que la recette electronica /ambient mijotée en son temps par les Allemands
Jan Jelinek et autres
Shuttle 358 continue encore de fonctionner à plein tube aujourd'hui.