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wAgAwAgA

: Hyper Typewriter



sortie : 2011
label : Acroplane Recordings
style : Acid / IDM / Breaks / Drill'n'Bass / Dub

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Tracklist :
01/ Hyper Typewriter
02/ Streetnoise
03/ Mephedrone
04/ Chubby Dub
05/ Daisy Town Acid
06/ Kitchqoorredux
07/ Yudo
08/ Tpswskemn
09/ Pushpuh
10/ Luna
11/ GiNuMAnA
12/ Mr Toad
13/ Nightingale

Début des années 80, Roland lance une machine qu'elle présente comme le compagnon idéal des guitaristes et bassistes souhaitant pratiquer seul : la TB-303. Ce n'est pourtant qu'une fois sa commercialisation arrêtée qu'on en voit l'usage se généraliser dans les musiques électroniques. Sa basse saturée en assure la célébrité posthume ; elle donne naissance au mouvement acid house.

Ce son caractéristique a toujours eu son lot d'adeptes. Dire que Richard D. James (alias Aphex Twin) en fait parti est un euphémisme. S'il a fondé Rephlex Records, c'était avant tout pour défendre cette musique qui a fait du smiley jaune son porte-étendard. Autre figure de proue : Tom Jenkinson (alias Squarepusher) et plus encore son petit frère Andy qui, sous le pseudonyme d'Acid Ceephax Crew, s'en est fait une spécialité.

L'acid a traversé les époques. Au départ lié à la house, on l'a ensuite retrouvé dans la techno, puis dans la jungle, jusque dans l'IDM des deux dernières décennies. Le dernier de ses avatars s'appelle wAgAwAgA. Si le Britannique avait jusque là fait un usage modéré des synthés façon TB-303, son dernier album Hyper Typewriter est imprégné comme jamais du son hérité de la machine de Roland.

Hyper Typewriter donne le ton. wAgAwAgA propose en guise d'introduction une mélodie acid complexe, faite de brusques montées et modulée par les impétueux caprices d'un filtre cutoff. Puis il agrémente sa sauce aux différents genres qui peuvent s'en accommoder. Du gros break gargouilleux façon Tipper à la drill'n'bass façon Squarepusher, avant de finir l'album par des touches dub et quelques délires tropicaux. Jamais le producteur ne se lasse de son émulation de TB-303. Et jamais on ne se lasse de l'entendre jouer de l'onde en dent de scie.

Car les morceaux de wAgAwAgA sont d'une incroyable richesse. Là où d'autres n'ont su éviter la redite, le Britannique, grâce à ses basslines acrobatiques et un sens poussé de la rythmique, arrive à nous surprendre, à nous amuser, même, de son audace et de sa dextérité. Il ne cherche rien à prouver. Loin de la conception masturbatoire que peut faire Squarepusher de sa propre musique, wAgAwAgA met sa technique au service du groove. On découvre un artiste qui se distingue grâce à une touche singulière et un esprit pétillant. Un producteur qui, tout en reprenant une formule éprouvée, sort des sentiers battus pour mieux faire le pitre. Et Dieu ce que ça peut être bon d'entendre quelque chose de neuf sous le ciel quelque peu moribond du paysage IDM !

Chroniqué par Tehanor
le 23/03/2011

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