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Chicago Odense Ensemble

: S/T



sortie : 2011
label : Adluna Records
style : Post-Rock / Jazz

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Tracklist :
01/ Parallel Motions
02/ Emanuelle
03/ Spirals
04/ Glide path
05/ Soup
06/ Spine dots
07/ Delivery
08/ Pretty nice

D'abord, ce sont les esquisses en cornet de Rob Mazurek — soubresauts et notes tenues — rejoint rapidement par Jeff Parker — notes claires et distinctes, mélodies qui s'improvisent —, puis roulements des batteries — des cymbales vers les toms, comme une suite logique. Alors, c'est une guitare psychédélique, élevée à la wah-wah. Une basse qui attend le temps juste. Encore le cornet qui indique une direction. L'oubli. La basse s'en souvient. Comme une patiente recherche de la cohérence. Partir de presque rien : un souffle. Un rien. Une atmosphère. Une ambiance. Un environnement. Un rien. Y entendre la possibilité d'une séquence de notes qui seront répétées crescendo. Définissant un espace de liberté. Des mouvements en parallèle, c'est ça (Parallel Motions).

Des expériences électroniques sur le son de la batterie. Une impression du devenir-sample de la musique. Et donc, l'idée : trois notes basses modulées d'un son synthétique. Encore une fois : l'espace est clôt. Or, à l'intérieur, il est ouvert. Après avoir énoncé la règle, mieux que de ne pas en avoir : la transposer dans un autre contexte. Donner l'impression que tout est déréglé. Mais, la garder présente, implicite dans le jeu (Emanuelle).

Un interlude (Spirals) ?

Superposition des guitares. Une idée du rythme, volontiers confuse, des nœuds, que la batterie démêle. Ritournelle impossible (Glide path).

Paradoxe tubesque d'une série de quatre notes d'une guitare qui, d'emblée, se donne du mal pour donner de la joie. Deux batteries dans cette danse nouvelle. Le cornet en pointe. Ou à la proue. Six minutes et une poignée de secondes. Préconceptions en éclats. Se donner le temps d'être impatient. S'entêter. Dire toujours la même chose. Touiller aussi. Pourquoi pas ? Et entendre la rage de ceux qui ne se répètent pas. En un éclair de génie, citer : Carlos Santana. Référence improbable. Référence quand même. Un éclair lucide. L'idée qu'il fallait au moment qu'il la fallait. Qui parachève la chose qui n'aurait pu être que la propre réflexion d'elle-même dans le son (Soup).

Un interlude (Spine dots). Abstrait.

Pas de transition : suite forcément bancale vue depuis leur nombre de onze notes. Condition nécessaire et suffisante du groove. Hendécaphonisme sériel. Mélodie pied de nez. Pied de grue. Qui finit par ajouter une note. Dodécalyrisme. De pied en cap. Jeu oulipien avec les nombres. Comme tourner autour de l'alexandrin musical. Non. Le schoenbergin. L'obsession du vingtième siècle. À la fin, dans le déluge, les nombres indistincts. Onze, douze, mille. Qui sait, au juste ? Est-ce que ça importe ? Tout ça, le dépasser dans un ultime effet de réverbération spontanée (Delivery).

Toujours pas de transition. Commencer par le rythme. Ajouter une basse. Mais non troppo. Juste ce qu'il faut pour les épaules. Enfin, on le voit. On le sent. Les épaules. Qu'elles se démettent. Qu'elles se déboîtent. À peine. Juste un peu de langueur. Quand le tout tient. Alors, à ce moment quand tout se tient, la basse peut elle aussi se démettre de son axe originel. S'enquérir de ce qui se passe ailleurs, hors de la mélodie. Il y aura un clavier. Pas Mazurek. Mais, Manzarek. Citation littérale qui annonce non pas la reprise, mais l'interprétation. C'est tout comme. C'est tout autre. Riders on the storm visité in fine. Les portes grand ouvertes (Pretty nice).

Chroniqué par Jérôme Orsoni
le 02/03/2011

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