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Konntinent

: Opal Island



sortie : 2010
label : Home Normal
style : Ambient / Post-rock

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Tracklist :
01/ Opal Island
02/ Surrender Number
03/ Dry Eyed
04/ 44 55 33
05/ Frost Air
06/ Sabotka The Dreamer
07/ Jansson's Temptation
08/ Numeral
09/ Lossless
10/ Collo & Orro
11/ White Horse Falls
12/ Uncertain Steps To An Unknown End

Au cours d'Opal Island, on a souvent l'impression que Konntinent (autrement dit Anthony Harrison) reprend les expérimentations de Labradford là où elles en étaient restées il y a dix ans, avec l'album Fixed::Contet. Le Britannique semble clairement renouer avec les climats très abstraits des compositions du trio américain et notamment avec leur son de guitare brumeux et lancinant. Chose étonnante quand son premier album donnait amplement dans les flux de drones ininterrompus.

Le changement est donc évident d'autant que pour enfoncer le clou, du chant fait son apparition sur certains titres. La lunaire Dry Eyed par exemple est transcendée par la voix à fleur de peau de Lisa Maddison. De quoi vous donner des frissons. Ailleurs, la voix planante d'Harisson lui-même rappelle immédiatement les spoken words somnambuliques de Mark Nelson et finit de rendre l'atmosphère d'Opal Island totalement irréelle et fascinante. La filiation avec Labradford est donc bien établie.

Opal Island est aussi logiquement tributaire de l'influence des artistes sonores Taylor Deupree et Ian Hawgood. Les deux sound-designers ont d’ailleurs chacun contribué à la création de l’album: le premier en signant la production, le second la pochette. Opal Island fait alors la part belle à des arrangements électroniques fourmillant de détails, dessinant des paysages digitalisés à coups de micro-sounds et de field recordings intelligemment distillés.

Comme le fait d'ailleurs remarquer à juste titre Ian Hawgood, là réside la fantastique ambivalence de la musique d'Anthony Harrison. En effet, jamais il ne choisira entre les ballades aériennes sous psychotrope et les pièces sculpturales volontiers minimalistes, préférant noyer le tout dans une ambiance délicatement opiacée, transfigurée par un song-writing franchement illuminé.

Un album passionnant de bout en bout.

Chroniqué par Mickael B.
le 03/11/2010

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