Du dubstep, du lourd, du moite. Celui qui suinte de sueur et qui sent les vapeurs d'alcool. Voilà ce que propose
Jack Sparrow pour ce premier album
Circadian. Cette série de douze titres nous plonge au coeur des clubs londoniens. Entourés d'une foule de zombies que la musique fait gigoter machinalement et qui n'a rien d'autre à offrir, lorsqu'elle émerge de son trip, qu'un tas de tronches dégoulinantes aux yeux révulsés. La musique de
Sparrow a quelque chose d'hypnotique qui peut rappeler ces moments presque chamaniques où l'esprit ne fait qu'un avec le son et le corps lui est entièrement dévoué. Où la réalité se fond dans un espace-temps vaporeux dont on ne garde que de vagues souvenirs et quelques crampes aux jambes.
L'ambiance ténébreuse et gargouilleuse qu'entretient le producteur de Leeds n'est pas sans rappeler celle du duo
Kryptic Minds. Mais sa musique a quelque chose de tribal qui la taille pour le dancefloor. L'aventure vire même parfois au trip techno (
Terminal) pour le plus grand bonheur, peut-on imaginer, de l'audience.
Circadian est un disque beaucoup plus disparate qu'il n'y paraît. En ratissant les diverses formes que peut revêtir le dubstep aujourd'hui, il s'offre une chance de toucher son public là où d'autres morceaux n'auraient pas fait mouche. Je reste personnellement plus sensible au charme des breaks massifs (
Shoal,
Subterranean) que des rythmes syncopés plus rapides (
Regress,
Relapse), mais je ne doute un seul instant de l'intérêt que peut gagner une telle collection au milieu d'un set. Album chaudement recommandé.
Chroniqué par
Tehanor
le 20/10/2010
par Tehanor (le 23/10/2010)
Je corrige.
par Quantum (le 21/10/2010)
Un tag qui n'a rien à voir avec cet album selon moi, non ?