Grails, c'est un espoir, n'en finira jamais de revisiter le psychédélisme. D'en faire sa matière première. Et de le dévoyer.
D'où sans doute cette version douce qu'il en donne, en mode mineur, nécessairement kitsch. Dans une acception presque kunderienne. La négation de la merde (le kitsch, dit Milan Kundera dans
L'insoutenable légèreté de l'être, "est la négation absolue de la merde"). Le retour du violon pour mettre un terme au disque (
Up all night) en étant la preuve — puisqu'il n'a plus cette fonction de perturbation toujours renouvelée de la règle comme sur
Redlight, mais qu'il fait office d'instrument strictement mélodique, comme en fond.
De cette halte apaisée, on ne déduira cependant rien quant à l'avenir du groupe. Principalement parce que, comme ce volume 4 l'affirme,
Grails ne cesse de se remettre en question, d'interroger la psyché du délisme et de dire encore et encore :
I want a new drug.
Avec cette réserve : pour nous, elle existe déjà. La nouvelle drogue, c'est eux.
Chroniqué par
Jérôme Orsoni
le 03/05/2010
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---------> On ne pouvait apporter de formule qui bouclât mieux la position de Grails sur elle-même. Un roc, sis au milieu de nulle part, à la puissance inégalée.
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