Et hop, nouvel Awol One en 2010 ! On l’avait quitté sur deux bons albums en 2009, Owl Hours avec Factor et Eggs of Blood avec Mascaria. Awol One enchaîne. Près de 15ans d’activité, une bonne vingtaine d’albums à son compteur, il est toujours là, à nous bombarder de ses sorties plus ou moins inoubliables, variant les producteurs, mais toujours avec cette dudeness attitude qui n’appartient qu’à lui. Et pour cette fois, c’est un quidam qui s’occupe de la musique, Ecid, rappeur/producteur originaire de Blaine (MN).
Root For The Villain, Staring Death In The Bulls Eye, Thanks A Million, Calm Down, Bullet Teeth...Clairement influencé par des disques comme Funcrusher Plus, The Cold Vein et Fantastic Damage, Ecid a tendance à nous livrer du El-P-like, et ce avec pas mal de réussite : des productions hors du temps, à l’univers lugubre, la plus belle facette du disque est là. A ajouter à ces derniers le remuant Dangertainment, deuxième piste et nette coupure avec Root For The Villain. On aura cependant rapidement l’envie de ne pas s’attarder sur les Skeleton & Fresh, Moving On, et dans une moindre mesure Clever Marketing, une éternelle redite du Don’t Believe The Hype de P.E, au refrain peu assuré par Ecid. Car Ecid rap sur ce disque, et même plutôt bien, dans un registre plus traditionnel, plus incisif que celui d’Awol One.
Le shapeshifter, quant à lui, reste ce gars qui vous fait dire que le rap, finalement, ça doit pas être bien si compliqué. Bien à son aise, Awol fait mouche, on se laisse rapidement porter...C’est signé.
Une collaboration à mettre du côté des bonnes livraisons d’Awol One, on la ressortira peut-être encore quelques fois, à l’occasion.
Chroniqué par
Lebowski
le 29/01/2010
