Les rêves éveillés d'
Access To Arasaka le plongent dans l'univers cyberpunk. Au milieu de villes lugubres, déchirées entre un pouvoir crapuleux et des groupes de résistants hackers, mercenaires, et autres guerriers du futur. Le pseudonyme que s'est choisi le producteur New-Yorkais fait d'ailleurs référence à un monument du genre : le jeu de rôle Cyberpunk 2020. Et
Oppidian est, dans une fiction créée par
Access To Arasaka, le nom du repère d'un gang que son héroïne rejoint. Cet album est en quelque sorte la BO de son parcours, de sa métamorphose d'étudiante ordinaire en femme fatale sanguinaire.
Cela fait une dizaine d'années qu'
Access To Arasaka baigne dans la musique électronique. Au départ DJ qui se cherche, passant de la drum'n'bass à la techno minimal, il finit par se désintéresser du clubbing, las de voir les pistes se désemplir au profit des canapés dans lesquels les jeunes bourgeois se vautrent avec complaisance. Sous l'influence d'
Autechre, il se tourne vers l'IDM ; les premiers travaux éclosent en 2006.
Après une première signature chez
illphabetik, il gagne la confiance de
Tympanik Audio et de
Spectraliquid (deux labels qui montent), et rêve d'une prochaine galette chez
Hymen. C'est d'ailleurs à un poulain de l'écurie
Hymen que l'on pense tout de suite en écoutant
Oppidian :
Hecq. Comme ce dernier,
Access To Arasaka construit un IDM futuriste et atmosphérique, fait d'androïdes cafardeux, de décors artificiels, de ciels nébuleux et de friches désolées.
Oppidian est l'oeuvre romantique d'un enfant du cyberpunk qui, à choisir de vivre de son boulot minable ou de se retrouver coincé dans un des ghettos hight-tech de William Gibson, aurait sans aucun doute opté pour la deuxième option.
Chroniqué par
Tehanor
le 02/10/2009
http://www.futurorg.com
par shift. (le 19/12/2009)
Très bonne critique...
Je suis totalement d'accord avec vos propos...
sublime album baignant dans un univers sonore cyberpunk savament conçu par ce monsieur,
impossible également de ne pas penser à HECQ, autre talent génial de ces dernières années.
Keep it up, che viva futuro.
tim