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Cex

: Bataille Royale



sortie : 2009
label : Must Finish
style : Electro / Bmore Club / Hip-Hop / House

achat/téléchargement

Tracklist :
01/ Lazt Gasp
02/ Roland Park Acid
03/ Pond & Hooper
04/ 991
05/ The Fifth One
06/ Freq
07/ 1i
08/ Brains Out
09/ Criticality (Bonus Track on digital Version)

Depuis la fin du siècle dernier, Rjyan Kidwell, l'homme qui se cache derrière Cex, arpente la scène musicale de Baltimore y affirmant toujours un peu plus un style des plus singuliers.
Parti faire de l'IDM au début des années 2000 (son album Role Model signé sur Tigerbeat6 aura son succès d'estime), il passera par la case hip-hop, créant juste sa musique comme véhicule à des voix rap, la sienne essentiellement (les albums Tall, Dark and Handcuffed ou plus tard Actual Fucking en atteste). On le retrouve aujourd'hui à la croisée des chemins avec Bataille Royale (8 titres sortis en double 12" sur le label Must Finish et en format digital sur Tigerbeat6 avec un titre bonus).

Ce qui frappe ici en premier lieu c'est l'effort fait - assez appuyé dirons-nous - d'intégrer dans cette musique protéiforme, redevenue pour le coup quasi instrumentale, les sons inhérents à tous ces genres explorés ces dix dernières années.
Glitch, breakbeat, boucles hypnotiques, nombres d'effets sont mis en jeu avec cette prédominance des sonorités typées "Bmore Club", sorte d'hybridation de beat hip-hop et de house music qui fit les beaux jours des clubs de Baltimore. Mais quand Cex pioche dans ces influences et ses expériences passées, c'est pour nourrir son inspiration du jour. Chacune d'elles sert de fil conducteur à de plus osées élucubrations soniques (la palme de ces expérimentations revenant à Brains Out, véritable objet sonore de synthèse foncièrement enragé).

Les rythmes hip-hop se font déviants, quasi mécaniques par endroit (l'excellent Roland Park Acid), la house perd en humidité, s'assèche même (Latz Gasp), les accidents de laptop deviennent aqueux, acides autant que psychédéliques (l'effarant enchaînement des deux plages finales de chaque vinyl, 991 et The Filth One).
Tout ceci n'empêchant pas des résurgences plus marquées où le groove reprend ses droits historiques, redevient lui-même, son vice à nouveau en étendard (les courbes de Freq, une voix empoisonnée et lubrique tournant sur une rythmique des plus roboratives). Sa simplicité comme seul relief (le très naïf et peut-être moins réussi 1i).

Une heure de trip en fin de compte (abstraction faite du morceau bonus Criticality, effluve digitale de dix-huit minutes pas du meilleur goût), perdu dans les méandres du cortex de Cex. Un cerveau glouton aux capacités d'absorption remarquables.
Plus qu'une somme d'influences, ce Bataille Royale en est la preuve concrète. Du bel ouvrage.

Chroniqué par Yvan
le 10/08/2009

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