Aujourd’hui réédité : Saxophone Solos, ou quatorze Aerobatics enregistrés en 1975 – à l’occasion du tout premier concert solo qu’Evan Parker donna au soprano, pour les trois premiers ; dans les studios du label FMP, pour les autres.
A Londres, Unity Theatre, Parker donnait à entendre des recherches encore balbutiantes mais déjà singulières : développements qu’urgence et réflexion se disputent à coups de sifflements et de notes précipitées, d’aigus insistants et de glissements de terrain sonore.
A Berlin, il redisait quelques semaines plus tard son discours emporté, transformant pour l’occasion son soprano en presque cornemuse, ou divagant en interne autant qu’en externe en suivant, pour donner le change, les mouvements d’une danse de Saint Guy expérimentale. Le saxophone soprano fait instrument malléable, changeant en morceaux d’un expressionnisme imposant toute prise de risque calculée et tout affolement.
Chroniqué par
Grisli
le 17/05/2009