On ne sait jamais trop à quoi s’attendre avec
Jazzanova. C’est donc avec une grande appréhension que l’on entame l’écoute de leur nouvel album
Of all the things. Un peu comme la première fois où l’on goûte un yaourt aux pruneaux ou un steak de soja : on s’attend au pire.
Comme à l’accoutumée,
Jazzanova invite une playade d’artistes à venir chanter sur leurs pistes de funk soul électronique. Breaks de cuivres, basse omniprésente et rythmes entraînants constituent la base de l’album. Certes, les structures sont impeccables et parfaitement orchestrées – on n’en attend pas moins d’un tel groupe – mais l’enchaînement s’avère souvent ennuyeux.
Seul un morceau tranche véritablement avec le reste de l’opus : l’excellent
Little bird, chanté par José James et dont le refrain donne son titre à l’album. La rencontre piano, violoncelle, voix fonctionne à merveille, pour un résultat profondémment triste et mélancolique. Très réussi.
D’autres bons passages sont à souligner comme
I can see et la belle intervention de
Ben Westbeech. Je ne vous parlerai du passage salsa-bossa des tracks 9 et 10 tellement il m’a rappelé mon premier yaourt aux pruneaux. Même l’interlude hip-hop, plus susceptible de me plaire, et l’intervention de
Phonte Coleman, ne convaint pas. Le reste se cantonne à de pales copies des Jackson Five.
Au final, rien de bien nouveau pour le quintet allemand. Quelques bons passages, mais qui ne sont pas suffisants pour hisser
Of all the things au rang de « bon album. »
Chroniqué par
Camille
le 21/12/2008