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Supersonic Riverside Blues

: data 4.5.1



sortie : 2008
label : D'Autres Cordes
style : Musique électronique

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Tracklist :
01/ Walker
02/ Placer 451
03/ Diva
04/ Zabrisky Point
05/ Drame
06/ Formant
07/ Elvis Basement
08/ You Prefer Boys
09/ Flambeur
10/ Vince
11/ Numero 6
12/ Seth
13/ Electric City

Une hypothèse pour aborder cette masse sonore qu’est data 4.5.1 de Supersonic Riverside Blues, un des (multiples) projets solos de Franck Vigroux, sur le label (D’autres Cordes) duquel paraît ce disque : data 4.5.1, c’est du blues, comme son titre nous l’indique. C’est du blues, et quand on l’écoute, du moins d’une oreille profane comme la mienne, du blues, on n’en trouve guère, à ceci près que la pochette indique qu’on peut y entendre de l’harmonica. Hypothèse 2 : Frank Vigroux s’est attaché à définir ici les conditions d’un blues en phase avec l’époque, ce qui distingue les temps actuels.

Nulle plainte dans cette musique, mais un déluge de sonorités post-industrielles, majoritairement électroniques, qui cherchent volontiers la saturation et l’impact maximal sur l’auditeur. Saturation, parce que tout l’espace sonore est rempli jusqu’à la gueule de strates sonores multiples, et saturation, parce que le vumètre de toutes ces pistes passe très vite dans le rouge (je pense, à l’instant, à ce monument du rock saturé qu’est Raw Power des Stooges : même esprit ici). Impact parce que, de toute la durée de ce disque, on se prend des beats massifs en pleine figure, sans relâche : autant dire que cette écoute secoue. C’est là que se trouve le supersonic : dans cette frontière du sonore, du sonique, toujours dépassée, parce que l’auditeur est toujours amené à se trouver au-dessus d’elle ; dans sa transgression.

Avec ces couches de son épaisses comme les marais du bayou, Franck Vigroux dessine des climats, des paysages urbains qui défilent à la vitesse uptempo des beats frénétiques ici déployés. Il mobilise, dans cette intention, des platines, des synthés, son ordinateur, des boites à rythmes, d’autres machines divers, des samples de cordes issus de ses travaux précédents (Triste Lilas), ainsi que des parties vocales fournies par ses collègues, et qui viennent hanter, comme autant de traces fantômes, ces compositions.

Alors du blues, c’est vrai, on n’en entend guère : mais l’on sort de l’écoute de ce disque singulier comme d’une expérience cathartique, et rare : sonné, et aussi touché sûrement que par une de ces chansons qui racontent les revers de fortune d’un amant esseulé, ou d’un vagabond en déshérence.



Chroniqué par Mathias
le 11/12/2008

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